Après un ralliement surprise du Royaume-Uni, Washington avait assisté impuissant à une déferlante de candidatures de pays occidentaux, dont l’Allemagne, la France et l’Australie.
L'Egypte a rejoint la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (BAII) créée à l'initiative de la Chine, a indiqué jeudi le ministère des Affaires étrangères au Caire.
"L'Egypte a été acceptée en tant que membre fondateur" de la Banque, a
indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Cela "va
permettre à l'Egypte d'avoir accès à des financements importants, pour des
projets de développement et des projets d'infrastructures".
Le processus d'approbation des candidatures en vue de participer à
l'établissement de la BAII s'est achevé mercredi, a confirmé le ministère
chinois des Finances. Cinquante-sept Etats ont finalement été acceptés en tant que membres fondateurs de la banque régionale de développement mise en place à l'initiative de la Chine, et négocieront les statuts de cette nouvelle institution, en butte aux réticences de Washington.
La BAII, dévoilée par Pékin en octobre, sera dotée d'un capital initial de
50 milliards de dollars (46 milliards d'euros) et destinée à financer des
travaux d'infrastructure en Asie. Elle se pose aussi en contrepoids au contrôle exercé par les Etats-Unis sur la Banque mondiale (BM) et sur la Banque asiatique de développement (BAD) -aux côtés du Japon-.
Après un ralliement surprise du Royaume-Uni, Washington avait assisté
impuissant à une déferlante de candidatures de pays occidentaux, dont
l'Allemagne, la France et l'Australie.
Au final, on y dénombre quatre des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, 14 des 28 pays de l'Union européenne et 21 des 34 Etats de l'OCDE, mais ni les Etats-Unis, ni le Japon.
Parmi les ultimes pays à avoir reçu un feu vert, la Suède, la Pologne, le
Portugal, l'Islande, Israël, l'Afrique du Sud et l'Azerbaïdjan viennent
compléter une liste fort hétéroclite.