"Les USA n’ont pas besoin d’alliés, mais de vassaux. La Russie ne se voit pas intégrée à un tel système".
Le président russe Vladimir Poutine a tenu la 13e séance de questions-réponses avec la population, diffusée par les principales chaînes de télévision et de radio du pays.
Il a répondu à 74 questions en 3 heures et 57 minutes.
A noter que selon l'agence Sputnik, le record des questions posées à Poutine a été battu avec plus de 3 millions , record absolu.
Concernant la livraison des missiles à l'Iran, le président Poutine a affirmé :"il n'y a aucune menace pour Israël, car ce sont des systèmes exclusivement défensifs. Le S-300 n'est pas une arme offensive, mais défensive. Et donc, compte tenu de la situation au Yémen, la livraison des S-300 est même un facteur dissuasif".
Et d'ajouter : "Le contrat a été signé en 2007, puis le contrat a été suspendu en 2010 en raison de problèmes autour du dossier nucléaire iranien. Aujourd'hui, nous voyons que les partenaires iraniens font preuve d'une grande volonté d'obtenir un compromis sur ce problème. Un accord a été atteint, il ne reste que des détails techniques. Voilà pourquoi nous avons pris cette décision. De plus, la liste des sanctions de l'Onu n'interdisait pas les livraisons de ce type de matériel (S-300, ndlr). Nous avions suspendu la vente de façon unilatérale".
"Nous ne sommes pas le principal fournisseur d’armes au Moyen-Orient, les USA en livrent beaucoup plus ", a-t-il indiqué.
Pour ce qui est des sanctions contre la Russie, Poutine a souligné que" les tentatives de nous nuire par le biais des sanctions sont vouées à l'échec. Malgré le fait que les sociétés russes aient été privées de financements sur les marchés occidentaux, elles s'en sont sorties. Rien de comparable aux années 1990 n'a eu lieu".
Et de poursuivre : "Les sanctions ont permis de nettoyer le marché russe occupé par certains acteurs suite à l’adhésion à l’OMC.
Elles ont aidé le gouvernement et la Banque centrale à assainir la politique économique du pays.
Selon Poutine, la Russie ne répètera pas le destin de l'Iran, soumis à des sanctions depuis des décennies.
Et d'ajouter : "Les USA n'ont pas besoin d'alliés, mais de vassaux. La Russie ne se voit pas intégrée à un tel système".
Concernant la non-livraison des Mistral à la Russie, Poutine a assuré : « La non livraison d’un navire acheté par contrat est mauvais signe, mais cela n’a aucune incidence pour nos capacités de défense. (…) Les Français sont des gens bien élevés, ils nous rendront l’argent. Nous ne voulons pas exiger d’amendes, de compensations extravagantes. Mais les sommes dépensées doivent être remboursées. (…) On y survivra »
Avec Sputnik