Des intellectuels égyptiens accusent de tous les maux "la mentalités bornée des pays pétroliers wahhabites".
En Egypte, la participation dans la guerre saoudienne menée contre le Yémen ne fait pas l’unanimité.
De plus en plus de voix s’élèvent pour s’y opposer littéralement. La CNN constate aussi que de plus en plus d’intellectuels égyptiens critiquent l’Arabie saoudite, les pays du Golfe et le wahhabisme.
De l’avis d’une personnage bien avisé, en l'occurrence l’ancien commandant des forces irakiennes durant la guerre du Golfe, le général Mohammad Ali Bilal , pas questions que les forces égyptiennes combattent en dehors de l’Egypte, sauf si la sécurité nationale égyptienne est menacée.
« La nature du sol du Yémen et du citoyen du combattant yéménite rend toute ingérence terrestre de l’extérieur impossible », a-t-il dit dans un entretien avec la chaine de télévision privée égyptienne « al-Kahira wal- Nas » (Le Caire et les gens). Dans le cadre d'un d6bat télévisé pour commenter l'offensive saoudienne « Tempête de fermeté » menée dans le cadre d'une coalition d'Etats arabes, avec le soutien des Etats-Unis.
Rappelant l'intervention égyptienne dans ce pays dans les années 60 du siècle dernier, il a tenu à préciser qu'elle s'était faite pour prêter main forte à des tribus sur place, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Selon lui, la victoire de l'organisation Houthie Ansarullah , à la veille du lancement de l’offensive , le général égyptien a assuré que leur avancée en provenance du nord vers le sud n’a pu être possible que parce la plupart des tribus yéménites se sont ralliées à eux.
Bilal a également révélé que la plupart des unités de l’armée yéménite ont-elles aussi rejoint les Houthis.
Le général s’est dit persuadé que la guerre contre le Yémen est un « piège tendu à l’Arabie saoudite ».
S'agissant de l'information sur la présence de 40 mille militaires égyptiens en Arabie, il a assuré qu'elle n’a rien a voir avec la réalité.
D'après lui, la seule participation égyptienne dans la guerre saoudienne contre le Yémen s’illustre à travers la force maritime égyptienne, forte de sa présence sur la Mer rouge et qui s’attelle pour entraver le passage d’armes à l’organisation houthie d’Ansarullah.
Les mentalités wahhabites bornées
Entretemps, d’importantes personnalités égyptiennes mènent une campagne sans merci contre l’Arabie saoudite et les pays du Golfe.
« Des personnalités égyptiennes bien connues poursuivent leur diatribe contre des pays golfiques et l’école wahhabite. Un phénomène qui se répète sans cesse dans les medias égyptiens, malgré l’alliance conclue entre le président Abdel Fattah al-Sissi et ces pays », a constaté la chaine américaine CNN.
L’un de ces auteurs, Ahmad Abdel Moeti Hijazi, proche du pouvoir incombe aux « pays pétroliers wahhabites » la responsabilité des attaques perpétrées dans le Sinaï.
« Ce dont souffre l’Égypte ces temps-ci comme attentats terroristes qui menacent la sécurité nationale n’est que le fruit de la corruption politique, culturelle et générale qui perdure ces six dernières décennies, depuis la défaite de 1967 », a-t-il écrit dans un journal proche du pouvoir, « Bawwabat al-Ahram», (le portail des pyramides).
Il a ajouté : « Ces mentalités terroristes qui excellent dans les destructions et les dévastations proviennent de certains pays pétroliers wahhabites qui légitiment l’effusion du sang au nom de leur califat islamiste fasciste », insistant sur la nécessité de les affronter « avec la pensée et la culture pour effriter leur mentalité bornée ».