Les habitants du Donbass préviennent que les "projets de réintégration" des républiques insurgées à l’Ukraine "se solderont inévitablement par un génocide".
Les habitants du Donbass demandent aux garants des Accords de Minsk, Angela Merkel, Vladimir Poutine et François Hollande, de renoncer à l'idée de réintégrer à l'Ukraine les républiques populaires autoproclamées de Donetsk (DNR) et de Lougansk (LNR).
Dans un message adressé aux dirigeants de Russie, d'Allemagne et de France, Vladimir Poutine, Angela Merkel et François Hollande, les habitants du Donbass préviennent que les "projets de réintégration" des républiques insurgées à l'Ukraine "se solderont inévitablement par un génocide".
"Madame Merkel! Messieurs Poutine et Hollande! Nous, habitants du Donbass, nous nous adressons à vous, en tant que garants des Accords de Minsk. Au nom de l’ensemble de notre peuple multinational, nous déclarons que vos projets destinés à nous faire réintégrer l'Ukraine ne manqueront pas d'aboutir au génocide de la population des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk", lit-on dans le texte du message, publié vendredi sur le site de l'agence d'information de Donetsk.
Kiev mène depuis le 15 avril 2014 une opération militaire d'envergure en vue de réprimer la révolte qui a éclaté dans le Donbass suite au coup d'Etat de février 2014. Le conflit a fait, selon les Nations unies, plus de 6.000 morts. Au 15 décembre 2014, le nombre de réfugiés ukrainiens a dépassé un million de personnes.
Le problème du règlement de la crise ukrainienne fait l'objet de négociations à différents formats, notamment lors des rencontres du groupe de contact à Minsk avec la médiation de la Russie et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Le 12 février, la rencontre du groupe de contact s'est achevée sur l'adoption d'une série de mesures en vue de l'application des accords de Minsk. Le document prévoit une trêve dans le Donbass à partir du 15 février, ainsi que le retrait des armes lourdes et la mise en place d'une zone de sécurité dans la région.
Quoi qu'il en soit, peu après la déclaration de la trêve dans le Donbass, des échanges de tirs y ont repris, chaque partie rejetant la responsabilité sur la partie adverse et prétendant ne tirer qu'en riposte.
Sputnik