Safadi a réagi aux propos de Saad Hariri les qualifiant d’inconvénants à son poste
Le ministre libanais des finances Mohammad Safadi a dit qu’il souhaitait que l’ancien Premier ministre Saad Hariri ait participé à la séance de vote de confiance et débattu de la déclaration ministérielle au gouvernement au lieu de s’y adresser depuis Paris avec des termes inconvenants à son poste.
Safadi a considéré que Hariri n’avait pas besoin de provoquer les sentiments confessionnels contre le Premier ministre Najib Mikati et le ministre des finances, puisqu’à travers ce comportement, il a porté atteinte à l’héritage de son père et a déformé la vérité sous le slogan de la recherche de cette vérité.
Il a par ailleurs regretté que Hariri ait prononcé « des propos virulents contre le Président Mikati et contre moi. Nous pouvons négliger les abus personnels, mais nous n’acceptons pas de renoncer à la dignité de Tripoli, qui n’est la propriété de personne. On ne peut réduire la communauté sunnite à une seule personne quel que soit son poste. Comme personne n’est plus grand que son pays, personne n’est plus grand que sa communauté ».
Et d’assurer que ces propos provocateurs contre lui et contre Mikati ont des risques sécuritaires sur leurs propres personnes, et constituent une provocation entre les gens à Tripoli et dans d’autres villes, se demandant : « La provocation confessionnelle entre sunnites, chiites et alaouites ne suffit-elle pas pour y ajouter une provocation entre les sunnites eux-mêmes ? »
Le ministre des finances a conclu que « l’histoire des dirigeants sunnites n’a rien à voir avec ce discours provocateur, puisque les sunnites réunissent et ne divisent pas ».