14 soldats américains tués le mois de juin, 17 depuis le début de juillet: les experts militaires parlent de performance militaire chez les résistants irakiens .
Avec la hausse des opérations militaires perpétrées en Irak contre les forces américaines, les experts américains tentent de révéler l’origine des missiles, souvent artisanaux qui y sont utilisés, soupçonnant surtout l’Iran d’en être le principal fournisseur.
Depuis le début de l’an, quelques 14 attaques sont recensées quotidiennement, dont près de la moitié contre les forces de l’occupation. C’est ce qu’a indiqué le porte-parole de l’armée américaine en Irak le général Jeffrey Buchanan, soulignant que les attaques perpétrées ces derniers temps ressemblent à celles réalisées entre 2007-2008. Quoiqu’elles n’aient pas encore atteint la moyenne qui était alors de 49 opérations par jour, elles sont devenues plus efficaces, estime-t-il.
Le mois de juin dernier a été l’un des plus sanglants pour les forces américaines depuis trois années. 14 soldats américains ont péri, dont 6 dans une seule attaque perpétrée via un missile primitif.
Depuis le 6 juillet, ce sont 17 soldats américains qui ont été tués. Selon le commandant des forces américaines en Irak, le général Lloyd Austin, « les insurgés détiennent des anti blindés plus efficaces, mais le pire est qu’ils ont développé leur performance pour tirer et frapper les cibles ».
« Ce qui est la preuve que d’aucuns disposant d’une expérience exceptionnelle procurent une aide à ces groupes armés pour qu’ils développent leurs techniques et les démarches à accomplir pour utiliser ces armes », conclut Austin.
Sur les scène des opérations, c’est surtout la force spéciale « Cheval de Troie » qui intervient pour procéder aux analyses et aux pronostics nécessaires. Dans son siège situé dans le camp de Victori à proximité de Bagdad sont exposés des spécimens des missiles qui ont tué un grand nombre de soldats. Les experts y œuvrent pour déterminer l’identité du producteur du missile et la région où il a été fabriqué.
Le rôle de Téhéran est pour eux avéré.
Parmi ces engins figure un appareil cylindrique de 60 cm de longueur et de 40 cm de largeur comportant un autre appareil cylindrique plus petit.
Selon l’un des enquêteurs, ayant requis l’anonymat, « les insurgés démantèlent la tête du missile et la remplace par une nouvelle tête dotée d’un petit moteur ».
« Souvent, ces têtes militaires consistent en des chauffe-eau, bourrés de dizaines de kilogrammes d’explosifs », ajoute-t-il.
Et de préciser que quoique ces missiles et têtes armées ne sont pas estampés d’un « made in Iran », mais il est possible de les reconnaitre en fonction de quelques indices liés à leur contenu et leur forme.
Ils contiennent parfois une cinquantaine de petites bouteilles bourrées d’explosifs.
Selon Buchanan, les experts en médecine légiste les attribuent aux brigades du Hezbollah. Effectivement, c’est lui qui revendique ultérieurement la plupart de ces opérations. Sur son site, il se présente comme étant un mouvement djihadiste qui prône la culture de la résistance et mène des opérations militaires djihadistes contre les forces américaines.
Les américains sont certains qu’il reçoit le soutien financier et militaire de l’Iran.
« C’est le groupe le plus petit, mais il est le plus organisé concernant la façon de mener des opérations », indique Buchanan.
Selon lui, les brigades du Hezbollah entretiennent des contacts avec le bataillon d’AlQuds des gardiens de la révolution iraniens-Pasdarans.
La hausse des opérations militaires contre les forces américaines de l’occupation en Irak quelques mois avant le retrait prévu en fin d’année, en fonction de l’accord conclu entre Bagdad et Washington.
Source: AlQuds AlArabi