Les autorités israéliennes avaient mis plus de deux semaines pour rendre publique son arrestation, suscitant des interrogations sur le timing choisi.
Un Belge d'origine iranienne a été condamné mardi par un tribunal israélien à sept ans de prison pour espionnage au profit de l'Iran, a constaté un journaliste de l'AFP présent à l'audience à Lod, près de Tel-Aviv.
Ali Mansouri, né en Iran il y a 56 ans et détenteur de la nationalité belge depuis son mariage avec une Belge en 2002, avait été arrêté le 11 septembre 2013 à l'aéroport international Ben Gurion, près de Tel-Aviv, en possession de photos de l'ambassade des Etats-Unis à Tel-Aviv et d'autres sites en Israël, selon le contre-espionnage israélien.
Ali Mansouri, menotté derrière une vitre, a entendu l'air apparemment déconcerté sa condamnation prononcée en hébreu. Sa peine prend effet à la date de son arrestation, a précisé aux journalistes l'avocat de M. Mansouri, Avigdor Feldman, qui ne devrait pas faire appel du jugement.
Selon les documents de justice, M. Mansouri avait été recruté en 2012 par les Gardiens de la Révolution, le corps d'élite iranien, "en vue de mener des missions d'espionnage pour porter atteinte à la sécurité d'Israël", où il s'est rendu trois fois.
Sa mission consistait à se présenter comme un homme d'affaires venu créer en Israël une entreprise de production de verres spéciaux, qui aurait ensuite servi de vitrine pour des activités d'espionnage auxquelles devait se livrer un autre ressortissant iranien censé arriver par la suite, selon ces documents.
En échange, il s'était vu promettre un million de dollars, selon le contre-espionnage israélien.
Les autorités israéliennes avaient mis plus de deux semaines pour rendre publique son arrestation, suscitant des interrogations sur le timing choisi.
La nouvelle avait été annoncée quelques heures avant une rencontre à Washington entre le président américain Barack Obama et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui se rendait aux Etats-Unis pour tenter de contrer la diplomatie plus conciliante du nouveau président iranien Hassan Rohani.
Interrogées avant le jugement, les autorités belges se sont montrées discrètes sur l'affaire tout en disant suivre le dossier et prodiguer au prévenu l'assistance consulaire à laquelle il a droit.
Avec AFP