23-11-2024 11:34 PM Jerusalem Timing

Le président turc Erdogan dénonce le "virus" Daesh

Le président turc Erdogan dénonce le

Daesh est un virus destiné à diviser et à détruire l’Oumma.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé mercredi, dans des propos d'une rare fermeté, les agissements du groupe takfiriste Daesh (EI) en Syrie et en Irak, le qualifiant de "virus" destructeur pour la communauté musulmane.

"Daesh est un virus destiné à diviser et à détruire l'Oumma (la communauté des musulmans)", a déclaré M. Erdogan lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue irakien Fouad Massoum.

"Ce virus peut se propager de cette région à d'autres régions", a renchéri M. Massoum en reprenant la même image que son hôte. "Les pays de cette région ont une grande responsabilité", a-t-il ajouté.

La Turquie s'est vu souvent reprocher ces derniers mois de ne pas s'impliquer suffisamment dans la lutte contre les takfiristes, qui occupent de larges pans des territoires syrien et irakien le long de sa frontière sud.

"Une stratégie internationale est essentielle pour éradiquer cette mouvance. Même si nous parvenons à détruire Daesh, un autre groupe émergera sous un autre nom", a ajouté le chef de l'Etat turc.

"D'où viennent ses armes, ses moyens? Nous devons nous concentrer là-dessus", a-t-il insisté devant son hôte.

Le régime turc a été à de nombreuses reprises lui-même accusé de soutenir les groupes rebelles les plus radicaux hostiles au pouvoir syrien sa bête noire, y compris Daesh.

Sous la pression des critiques de ses alliés occidentaux, la Turquie a récemment renforcé les contrôles à ses frontières pour tenter de ralentir le flux des combattants étrangers, notamment européens, qui rejoignent les groupes takfiristes par son territoire.

Son ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a indiqué mardi, lors d'une visite aux Etats-Unis, que son pays avait placé sur sa liste d'interdiction d'entrée sur son sol un total de 12.800 personnes soupçonnées de vouloir rallier les rangs de Daesh.

Avec AFP