L’annonce de cet attentat déjoué intervient en plein débat parlementaire sur un projet de loi destiné à renforcer les pouvoirs des services français de renseignement.
Le Premier ministre français Manuel Valls a déclaré jeudi que "cinq attentats" avaient été déjoués ces derniers mois en France.
"De nombreux attentats ont déjà été déjoués, cinq, compte tenu de l'attentat qui n'a pas eu lieu heureusement à Villejuif (banlieue parisienne) il y a sans doute quelques jours", a déclaré à la radio France Inter le chef du gouvernement.
Mercredi, les autorités avaient révélé l'arrestation dimanche d'un Algérien accusé de projeter un attentat contre une église dans la banlieue sud de Paris.
Cet étudiant de 24 ans, interpellé alors qu'il venait apparemment de se blesser avec sa propre arme, est aussi soupçonné d'avoir tué une femme dans sa voiture peu avant pour des motifs encore non élucidés.
Selon Manuel Valls, "tout indique" que ce projet été conçu "en liaison avec un individu qui pourrait être en Syrie, des échanges ont eu lieu, une commande a été passée sans doute pour cibler une église".
"La menace n'a jamais été aussi importante, nous n'avons jamais eu à faire face à ce type de terrorisme dans notre histoire", a soutenu le Premier ministre français, selon lequel "1.573 Français ou résidents en France sont recensés pour leur implication dans ces filières terroristes".
"C'est la France, toute la France qui est visée pour ce qu'elle est", a estimé M. Valls, interrogé sur la cible de l'attentat déjoué dimanche.
"C'est pour cela que nous devons faire la guerre au terrorisme sans faire à la guerre à ce que nous sommes, un pays libre, une grande démocratie, jalouse de ses libertés et de sa tolérance".
L'annonce de cet attentat déjoué intervient en plein débat parlementaire sur un projet de loi destiné à renforcer les pouvoirs des services français de renseignement, jugé liberticide par ses opposants.
Ces services avaient été critiqués pour leur défaut de surveillance autour des trois takfiristes français auteurs des attaques en janvier et tués par les forces de l'ordre, car ils étaient déjà connus des autorités.
Avec AFP