25-11-2024 11:50 AM Jerusalem Timing

"Riyad n’a pas réussi à réaliser ses objectifs, au Yémen"

Foreign Policy a ajouté que celui qui aurait, peut-être plus besoin de retrouver l’espoir, ce ne sont pas tellement les Yéménites, mais les dirigeants de l’Arabie saoudite.


La revue américaine, Foreign Policy, compare l’agression militaire saoudienne contre le Yémen à l’attaque américaine contre la Somalie, dans les années 1990, soulignant que "Riyad n’a pas réussi à réaliser aucun de ses objectifs au Yémen".

En évoquant l’annonce par Riyad de la fin de l’opération Tempête décisive, Foreign Policy a écrit que" malgré les prétentions des responsables saoudiens, qui insistent à dire que leur intervention militaire contre le Yémen était un succès, les Saoudiens n’ont réussi à atteindre aucun de leurs objectifs dans ce pays".

La revue américaine a ajouté que "Riyad prétend que la phase suivante de son opération contre le Yémen consiste à rétablir l’espoir au Yémen. Or, c’est le même titre que les Etats-Unis avaient donné à leur opération contre les groupes paramilitaires en Somalie en 1992".

Mais, l’intervention américaine contre la Somalie n’avait eu d’autres résultats que la destruction des infrastructures et les activités agricoles du pays. Par la suite, les Etats-Unis s’étaient avérés totalement incapables d’empêcher la survenance d’une guerre civile en Somalie qui a laissé 500.000 morts.

Foreign Policy a ajouté que "l’opération saoudienne contre le Yémen, qui a le même nom que l’opération américaine contre la Somalie en 1992, rappelle exactement l’échec des Américains en Somalie : quatre semaines après le déclenchement des raids contre le Yémen, et malgré le bombardement de la plupart des bases de l’armée et des forces du mouvement révolutionnaire Ansarallah, l’Arabie saoudite n’a pas réussi à faire revenir au pouvoir son protégé Abd Rabbo Hadi Mansour  le président démissionnaire".

Foreign Policy  a conclut que "celui qui aurait peut-être plus besoin de retrouver l’espoir ce ne sont pas tellement les Yéménites mais les dirigeants de l’Arabie saoudite".