Wadi al-Joz, situé juste à l’extérieur de la Vieille Ville de Jérusalem, est un quartier vulnérable qui a vu trois démolitions au cours des trois dernières semaines
20.04.2015 - Mercredi soir, la famille Tohta a reçu un ordre de démolition de sa maison, dans le quartier de Wadi al-Joz, à l'Est de Jérusalem occupée. Après avoir été avertie que les soldats viendraient dimanche matin tôt pour la démolition, la famille a été rejointe par un groupe d'une dizaine de supporters internationaux. Malgré l'avertissement, rien ne s'est passé cette nuit-là, et la famille redoute maintenant que sa maison soit démolie à tout moment, et sans préavis.
Après s'être entendu dire par des soldats que pendant une démolition, "il n'y a plus rien devant eux," ce qui veut dire que tout sera détruit, Aref Tohta (photo ci-dessus) et sa famille ont déménagé loin de la maison leurs affaires les plus nécessaires et précieuses. Ils ont rempli des cartons avec des vêtements chauds et des couvertures pour la nuit et les ont emmenés aussi loin que possible, ils ont éloigné leurs animaux et ont mis les cinq chiens de la famille à l'abri, sachant qu'ils seraient tués dans la démolition.
La démolition de la maison laissera sans abri les quinze membres de la famille. Douze d'entre eux sont des enfants entre 4 et 18 ans. Jenny, militante ISM, qui a passé la nuit chez la famille, a raconté : "A chaque bruit - le claquement d'une portière, une voix dans le voisinage - nous tournions tous la tête dans la direction, redoutant la destruction imminente de la maison. La peur était visible sur chaque visage."
La démolition n'a pas eu lieu, et M. Tohta pense que c'est parce que l'armée ne veut pas d'une présence internationale pendant l'attaque. La famille vit maintenant dans la crainte constante que l'armée surgisse sans préavis et détruise la maison. M. Tohta a expliqué d'une phrase l'incertitude dans laquelle vit sa famille chaque jour : "Demain, je ne sais pas où je dormirai."
Wadi al-Joz, situé juste à l'extérieur de la Vieille Ville de Jérusalem, est un quartier vulnérable qui a vu trois démolitions au cours des trois dernières semaines. Le 31 mars, l'armée a démoli, en toute illégalité, la maison de la famille Amro, voisins des Tohta, sans aucun ordre de démolition ni avertissement.
Source: ism-France