Des membres du Wefaq se retirent de la table du dialogue.
Ayat Al Qurmuzi, la première femme arrêtée fin mars pour avoir lu un poème critique à l’encontre du régime, a été libérée mercredi avec près de 200 détenus politiques.
Un accueil populaire a été réservé à cette jeune poétesse de 20 ans qui a affirmé vouloir briser le silence, malgré la signature forcée (par les autorités) d’un papier dans lequel, elle se dit engagée à ne pas participer aux contestations ou parler à la presse.
Mlle Qurmuzi a révélé qu’elle a été tabassée lors de sa détention et forcée de mettre les mains dans les égouts lors de son interrogation.
Ces libérations interviennent alors que le dialogue national entre le régime et l’opposition piétine.
Le seul parti autorisé, Al Wefaq qui réclame une monarchie constitutionnelle dénonce une tentative de sabotage de la part du pouvoir.
Il a également menacé de ne plus participer au dialogue si le pouvoir s’obstine à ignorer les demandes de l’opposition, dont entre autres un gouvernement issu des urnes.
Invitée par le roi Hamad ben Isa al Khalifa, l'opposition demeure sceptique quant à l'issue de ces pourparlers, déplorant, notamment, le fait qu'elle ne soit représentée que par 35 membres sur les 300 personnes habilitées à débattre.
Des membres du Wefaq se sont retirés mardi de la table du dialogue après que le député Jassem Saidi, proche du pouvoir, eut insulté le groupe et ses partisans.