23-11-2024 02:53 PM Jerusalem Timing

Ryad détruit l’aéroport de Sanaa pour empêcher l’atterissage d’un avion iranien

Ryad détruit l’aéroport de Sanaa pour empêcher l’atterissage d’un avion iranien

La marine iranienne a obligé un navire marchand américain à arraisonner dans un port iranien.

Pour la troisième fois, l’Arabie saoudite a empêché l’atterrissage d'un avion d’aides humanitaires iraniennes destinées au peuple yéménite.

Selon des sources yéménites informées, s’exprimant pour notre site al-Manar, l’aviation saoudienne a intensifié ce mardi le bombardement de l’aérodrome de Sanaa pour empêcher un avion iranien du Croissant rouge d’y atterrir.

Selon la télévision panarabe al-Mayadeen, 10 raids ont été perpétrés contre la piste de l’aéroport de Sanaa.   

L’appareil iranien qui était entré dans le ciel yéménite en milieu de journée, en provenance du sol omanais, avait fait la sourde oreille aux menaces  provenant des avions saoudiens. Il a poursuivi son parcours en direction de Sanaa, où il voulait atterrir dans son aéroport mais  n’est pas parvenu à le faire, malgré plusieurs tentatives, en raison de l’intensité du bombardement saoudien.

Cette tentative d’empêcher l’acheminement de l’aide humanitaire au peuple yéménite est la troisième du genre.

La première a eu lieu depuis quatre jours, lorsqu’un avion iranien transportant en plus des aides 90 yéménites blessés dans les deux attentats terroristes contre deux mosquées yéménites et soignés en Iran. Le vendredi dernier, un avion iranien voulait se rendre à l’aéroport de Sanaa a lui aussi été contraint par l’aviation saoudienne de retourner à l’aéroport de Bandar Abbas.

Version AFP, Assiri

Selon l’AFP, maintenant que la piste d'atterrissage est détruite, les avions transportant de l'aide humanitaire ne pourront plus se poser à Sanaa, jusqu'à ce que les rebelles la réparent, alors que la situation humanitaire est critique dans ce pays pauvre de la péninsule arabique, où la population est privée de tout.
   
Toujours selon l’AFP, l'avion iranien en question, qui avait obtenu l'autorisation de la coalition de se rendre dans la capitale yéménite via l'Arabie saoudite, est "passé par Oman avant de demander d'atterrir à Sanaa", tentant de suivre "un itinéraire qui n'avait pas reçu d'autorisation préalable", a expliqué le porte-parole de la coalition, le général Ahmed al-Assiri.
   
Le pilote de l'appareil a fait fi des avertissements l'invitant à ne pas se rendre à Sanaa, a précisé M. Assiri à Al-Arabiya, chaîne de télévision à capitaux saoudiens.
"Cela a obligé les forces aériennes (de la coalition) à détruire la piste atterrissage de l'aéroport de Sanaa, afin de l'empêcher d'atterrir", a poursuivi le général, ajoutant que le pilote s'en était retourné vers l'Iran.
 Selon M. Assiri, "quelque chose n'était pas clair concernant cet avion".



Un navire américain contraint d'arraisonner dans un port iranien

Cet incident est intervenu au moment où l’Iran a obligé un navire danois à arraisonner dans un port iranien, au moment où il voulait franchir le détroit d’Ormuz.

Selon l'agence iranienne Fars News, le navire qui battait pavillon des îles Marshall a des démêlées financières avec la direction des ports iraniens.

Selon un responsable iranien, cité par l’AFP, le navire a été arraisonné en raison d'impayés de sa compagnie.

 "L'ordre de confiscation du navire a été émis par un tribunal et est lié à la société Maersk", a déclaré à l'agence de presse iranienne Tasnim le responsable des affaires maritimes au sein de l'Organisation des ports iraniens, Hadi Haghshenas.

"De manière générale, si une compagnie maritime a des dettes et ne les paie pas, les propriétaires des biens transportés se tournent vers les autorités compétentes", a-t-il ajouté sans autre précision.


Selon l’AFP, au moins cinq navires iraniens ont demandé au Maersk Tigris de se diriger vers l'île iranienne de Larak, après avoir tiré des coups de semonce devant la proue.

Le navire a alors "obtempéré à la demande iranienne et s'est engagé dans les eaux au large" de l'île, a précisé le colonel Steven Warren, un porte-parole du département de la Défense.
 
L'incident s'est produit à 9H00 GMT et aucun Américain ne se trouvait à bord du navire, indique l’AFP.