L’opposition en exil, qui est affaiblie et divisée, tente aujourd’hui de regagner sa crédibilité.
Le président de la Coalition de l'opposition syrienne soutenu par l’Occident, Khaled Khoja, a demandé jeudi aux Etats-Unis d'aider à instaurer des lieux "sécurisés" dans les zones contrôlées par les rebelles, lors d'une rencontre avec le secrétaire d'Etat John Kerry.
M. Khoja a commencé par remercier les Etats-Unis pour leur aide financière de 3 milliards de dollars depuis 2011, lors d'une entrevue au département d'Etat avec le chef de la diplomatie américaine.
"Nous sommes aussi ici pour demander l'aide des Etats-Unis pour établir des lieux sûrs dans les zones libérées", a-t-il expliqué, selon l'AFP.
Il a prétendu que "le président (syrien Bachar) Assad n'a plus de légitimité et il ne fait plus partie du futur de la Syrie, et pour cette raison il doit être poursuivi (...) pour les crimes qu'il a commis contre le peuple syrien".
Khaled Khoja a été élu en janvier à la tête de la Coalition, l'opposition en exil, affaiblie et divisée et qui tente aujourd'hui de regagner sa crédibilité.
Une délégation de cette Coalition assistera aux discussions sur la Syrie à Genève lundi, tandis que le médiateur de l'ONU Staffan de Mistura s'apprête à mener des consultations séparées avec les protagonistes du conflit syrien.
La situation en Syrie "est tout simplement insoutenable, catastrophique", a répondu John Kerry.
Il a demandé une transition "vers un gouvernement qui représente tout le monde et qui peut réparer ces dégâts extraordinaires".
Répétant ses accusations infondées, Kerry a prétendu que le président Assad est "occupé à détruire le pays dans son propre intérêt" et qu'il a "permis (l'émergence) et attiré des terroristes" comme Daesh.
Cependant, les rapports sur le terrain confirment que les groupes terroristes jouissaient au début de la crise du soutien des Occidentaux et des pays arabes ainsi que de la Turquie.