23-11-2024 12:49 PM Jerusalem Timing

Kadhafi: Reconnaissez un million de fois le CNT, cela n’a aucune portée

Kadhafi: Reconnaissez un million de fois le CNT, cela n’a aucune portée

BHL effectue sa 4ème visite en Libye. Les rebelles saluent les Etats-Unis pour leur reconnaissance.

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a affirmé vendredi que la reconnaissance par les puissances mondiales et régionales du conseil de transition mis en place par la rébellion dans son pays n'avait "aucune portée pour le peuple libyen".
 
"Reconnaissez un million de fois le soi-disant Conseil national de transition (CNT), cela n'a aucune portée pour le peuple libyen qui va piétiner vos décisions", a déclaré Kadhafi dans un message relayé par haut-parleurs à
des milliers de ses partisans rassemblés à Zliten, une ville visée par les rebelles à 150 km à l'est de Tripoli.
 
Dans son message, le dirigeant libyen a estimé d'un ton ironique qu'il n'imaginait pas qu'un jour le peuple libyen puisse être "représenté par une poignée de traîtres qui ont ouvert les portes de Benghazi à des forces croisées".

 "Personne ne peut représenter le peuple libyen, même pas Kadhafi. Le peuple va donc piétiner vos décisions et vous dire +Zut+", a poursuivi le colonel Kadhafi dans son quatrième message à ses partisans depuis le 1er juillet.
 

"J'ai avec moi cinq millions de Libyens prêts au martyre. Je ne leur ai pas encore donné le feu vert pour marcher sur vous, je vous donne une dernière chance de cesser vos opérations et je demande aux traîtres de Benghazi (fief de la rébellion dans l'Est) de se rendre ou de se sauver du pays", a-t-il affirmé.

Vendredi, le groupe de contact sur la Libye reconnaît désormais le CNT, organe politique des rebelles, comme "l'autorité gouvernementale légitime" du pays, selon la déclaration finale de la réunion du groupe à Istanbul.
 

Pour BHL : les rebelles ne négocieront pas avant le départ de Kadhafi

 

La rébellion libyenne n'acceptera "jamais" de négociations politiques tant que Mouammar Kadhafi et sa famille seront au pouvoir, a déclaré le militant sioniste Bernard-Henri Lévy, défenseur des rebelles libyens qu'il a rencontrés vendredi dans l'ouest du pays.

"Les seules négociations qu'il y aura, ce sera quand la guerre sera finie, ce qui veut dire quand Kadhafi et sa famille ne seront plus (au pouvoir) mais les Libyens n'accepteront jamais de négociations avant ces pré-conditions", a-t-il déclaré à quelques médias dont l'AFP, après avoir rencontré des responsables civils et militaires de Zenten, centre névralgique de la rébellion dans l'Ouest.

"Les contacts politiques, bien sûr qu'à un moment donné, quand Kadhafi et son gang seront partis (...), il faudra une solution politique. C'est quoi une solution politique sinon la paix", a dit Lévy qui effectuait sa quatrième visite en Libye.


 

Les rebelles saluent les Etats-Unis pour leur reconnaissance


Entre-temps, le Conseil national de transition (CNT) des rebelles libyens a salué vendredi à Benghazi les Etats-Unis comme "protecteur et promoteur de la démocratie et de la liberté", après la décision de Washington de le reconnaître comme un gouvernement de fait.


"Le Conseil national de transition exprime aujourd'hui sa gratitude et son respect au peuple des Etats-Unis d'Amérique pour avoir reconnu le CNT comme le représentant légitime du peuple libyen", a annoncé le conseil dans un communiqué.

"Les Etats-Unis ont développé de manière constante leur qualité de protecteur et de promoteur de la démocratie et de la liberté à travers le monde", a ajouté le vice-président du CNT Abdel Hafiz Ghoga.

 

Les Etats-Unis ont reconnu vendredi le CNT comme "l'autorité gouvernementale légitime" de la Libye, à l'instar de l'ensemble du groupe de contact sur la Libye réuni à Istanbul.

"Le CNT a offert des assurances importantes aujourd'hui, notamment la promesse de poursuivre des réformes démocratiques ouvertes, tant géographiquement que politiquement", a dit la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton.

"Les Etats-Unis sont impressionnés devant les progrès accomplis par le CNT (...), ce qui renforce notre confiance dans le fait qu'il est le bon interlocuteur", a ajouté Mme Clinton, qui s'était entretenue dans la matinée avec Mahmoud Jibril, le numéro deux de la rébellion.


Comme pour d'autres pays, la décision annoncée par Clinton va simplifier, sur un plan juridique, le recours aux 30 milliards de dollars du régime de Kadhafi gelés aux Etats-Unis afin d'aider les rebelles.