Cheikh Salah devra porter un bracelet électronique, interdit de prendre la parole en public et ...
Le chef du Mouvement islamique arabe dans les territoires occupés en 1948, cheikh Raëd Salah, arrêté le mois dernier à Londres, a été remis en liberté conditionnelle vendredi par la justice britannique, en attendant une décision sur son expulsion réclamée par le gouvernement.
Cheikh Raëd Salah, dont le nom figurait sur une liste noire établie par le ministère britannique de l'Intérieur recensant, sous pressions israéliennes, les personnes interdites d'entrée en Grande-Bretagne, avait passé fin juin sans encombre les contrôles à l'aéroport d'Heathrow à Londres. Il n'avait été arrêté que deux jours plus tard, après avoir donné une conférence à Leicester (centre), et avait été placé en prison en attendant son expulsion vers l’entité sioniste.
Ses avocats ont fait valoir vendredi devant la Haute cour de justice à Londres qu'il ne représentait pas une menace pour la sécurité et ne devait pas rester incarcéré. Ils ont ajouté qu’il n'était pas au courant qu'il était sur une liste de personnes interdites d'entrée au Royaume-Uni. Ils ont promis de s'opposer par tous les moyens à son expulsion.
Les représentants du ministère de l'Intérieur, qui ont tenté d'empêcher sa libération conditionnelle, n'ont pas été suivis par la Haute cour.
Cheikh Raëd Salah devra respecter plusieurs obligations: il devra porter un bracelet électronique, observer un couvre-feu la nuit, demeurer dans la maison d'un ami à Londres et se signaler chaque jour auprès des services de l'immigration. Il lui est également interdit de prendre la parole en public.
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans la ville palestinienne de Nazareth le week-end dernier pour protester contre sa détention.