La Somalie est en état de guerre civile, privée de réel pouvoir central, depuis la chute du président Siad Barre en 1991.
John Kerry est arrivé mardi en Somalie pour une visite surprise, une première historique et sans précédent pour un chef de la diplomatie américaine dans ce pays d'Afrique de l'Est en guerre, a annoncé le département d'Etat.
"Le ministre Kerry a atterri à Mogadiscio, en Somalie, pour renforcer l'engagement des Etats-Unis afin de soutenir la transition en cours de la Somalie vers une démocratie en paix", a dit dans un communiqué la porte-parole du département d'Etat Marie Harf.
"C'est la première visite d'un secrétaire d'Etat en Somalie", a-t-elle ajouté.
John Kerry doit passer quelques heures à l'aéroport de Mogadiscio et rencontrer le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud et son Premier ministre Omar Abdirashid Ali Sharmake, selon un haut diplomate américain.
"C'est historique et je pense que cela envoie un message fort au peuple somalien sur notre engagement", a-t-il expliqué à quelques journalistes à Nairobi.
D'après le diplomate américain, la présence de John Kerry sur le sol somalien doit "envoyer un message fort au groupe terroriste shebab".
"Nous ne tournons pas le dos au peuple somalien et continuerons à nous impliquer avec la Somalie jusqu'à mettre un terme à la terreur propagée par les shebab", a promis ce haut responsable du département d'Etat.
La Somalie est en état de guerre civile, privée de réel pouvoir central, depuis la chute du président Siad Barre en 1991.
Le président Hassan Cheikh Mohamoud, présenté à son arrivée au pouvoir en 2012 comme la meilleure chance de paix en Somalie, peine à asseoir son influence au-delà de Mogadiscio malgré le recul militaire des shebab, souvent remplacés sur le terrain par des chefs de guerre.
Les shebab, à la tête d'une insurrection armée depuis 2007, ont juré la perte des autorités somaliennes. Les insurgés, alliés à Al-Qaïda mais défaits sur le terrain militaire par la Force de l'Union africaine (Amisom) qui épaule l'embryon d'armée somalienne, multiplient les attaques meurtrières et les actions de guérilla dans le pays mais aussi au Kenya voisin.