Cette coalition n’était "ni responsable, ni stable, ni gouvernable".
Le Premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu est parvenu mercredi soir in extremis à former une coalition lui assurant une majorité minimale de 61 sièges sur 120 à la Knesset (Parlement israélien), où il devra présenter son gouvernement dans les prochains jours en vue d'obtenir la confiance des députés.
Netanyahu a conclu juste avant l'échéance de minuit un accord avec le parti religieux Foyer juif de Naftali Bennett, rapporte l’AFP.
"Je vais de ce pas sortir d'ici pour appeler le président et le président de la Knesset pour leur dire que j'ai réussi à former un gouvernement", devait déclarer Netanyahu au Parlement selon des propos diffusés en avance par son parti du Likoud (droite).
Netanyahu avait jusqu'à minuit pour réunir une majorité de gouvernement.
Sans l'accord de dernière minute avec le Foyer juif, qui a chèrement vendu son soutien, Benjamin Netanyahu aurait essuyé l'affront de voir le président Reuven Rivlin confier à un autre - probablement le leader du parti travailliste Yitzhak Herzog - la charge d'essayer à son tour de former un gouvernement.
La réussite ou l'échec de Netanyahu a été soumis jusqu'au bout au bon vouloir de Bennett qui a continué mercredi à faire monter les enchères en réclamant l'important ministère de la Justice, en plus des portefeuilles déjà obtenus (Education, Agriculture) en échange du soutien de ses huit députés.
Le ministre sortant des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a fait voler en éclats en début de semaine le projet d'une coalition à 67 sièges en annonçant que les huit députés de son parti, Israel Beiteinou ne participeraient pas au gouvernement Netanyahou.
"Un gouvernement d'échec national"
Après l'annonce de l'accord pour la formation du nouveau gouvernement israélien dirigé par Benjamin Netanyahu, le chef de l'Union sioniste (gauche) Yitzhak Herzog a estimé que cette coalition n'était "ni responsable, ni stable, ni gouvernable".
"C'est un gouvernement d'échec national qui est né aujourd'hui", a-t-il réagi sur sa page Facebook, cité par le site israélien i24.
Selon les observateurs israéliens, le quatrième gouvernement de Netanyahu est confronté à des défis majeurs: les menaces sécuritaires à toutes les frontières de l’entité sioniste, la possibilité d'un accord nucléaire international avec l'Iran, la restauration des liens détériorés avec les Etats-Unis, l'offensive diplomatique et judiciaire des Palestiniens, le coût de la vie et les inégalités sociales.