"De Gaza au Yémen, arrêtez de tuer les enfants"..
Plus de 770 villes iraniennes marches ont manifesté après la prière du vendredi pour protester contre l'agression saoudienne au Yémen et exiger la livraison de l'aide humanitaire pour lui, a rapporté l'agence d'information iranienne Farsnews.
Téhéran, la capitale a témoigné de massifs rassemblements " condamnant le génocide des civils innocents au Yémen par le régime saoudien er derrière lui l'entité sioniste et ses alliés".
Les manifestations sont intervenus à l'invitation du Conseil de coordination des médias islamique, qui a annoncé ce vendredi "journée de solidarité du peuple iranien avec le peuple opprimé du Yémen ".
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté vendredi à Téhéran pour dénoncer les raids aériens de la coalition arabe contre
le Yémen,.
Au cri de "Mort à l'Amérique", "Mort à Israël" et "Mort à la famille saoudienne", les manifestants rassemblés dans le centre-ville ont dénoncé le soutien américain aux opérations militaires, selon des images diffusées par la télévision d'Etat.
Certains brandissaient des pancartes sur lesquelles était inscrit "De Gaza au Yémen, arrêtez de tuer les enfants", alors que le conflit yéménite a fait plus de 1.400 morts et plus de 6.000 blessés depuis la mi-mars, selon l'ONU.
Une effigie du roi Salmane d'Arabie saoudite a également été exhibée, tenant dans une main un drapeau américain et dans l'autre un drapeau israélien.
Dans un communiqué publié par l'agence Fars, les organisateurs ont fustigé Ryad, "la capitale de la radicalisation et du terrorisme", qualifiant la famille royale de "principal symbole de l'islam américain et régime le plus dépendant du Grand satan", en référence aux Etats-Unis.
D'autres rassemblements, à l'appel des autorités iraniennes, étaient organisés dans d'autres grandes villes du pays, selon les médias.
Dans un discours prononcé dans le sud du pays, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, l'amiral Ali Shamkhani, a pour sa part promis la fin brutale de la monarchie saoudienne, affirmant que "le chemin pris par la famille régnante en Arabie saoudite est celui qu'a pris Saddam" Hussein, l'ancien dictateur irakien.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a dénoncé jeudi le rôle "négatif" de l'Iran, qui selon lui apporte un soutien financier, logistique et en armes aux rebelles chiites Houthis au Yémen.
Ces nouvelles accusations saoudiennes "ne sont que des efforts pour faire porter la responsabilité (du conflit) sur d'autres, en se fondant sur des analyses infondées", a affirmé vendredi la porte-parole de la diplomatie iranienne, Marzieh Afkham, citée par l'agence officielle Irna.
Ryad et ses alliés au sein de la coalition arabe ont "virtuellement pris en otage" le pays en instaurant un blocus terrestre, maritime et aérien, a-t-elle ajouté.
Un navire du Croissant rouge iranien doit quitter samedi l'Iran pour le Yémen avec un chargement de 2.500 tonnes d'aide humanitaire, selon l'organisation caritative iranienne.