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Grande-Bretagne: des élections plus surprenantes que prévu

Grande-Bretagne: des élections plus surprenantes que prévu

Ces élections montrent que l’époque de la politique bipartite (conservateurs contre travaillistes) est bientôt révolue.

A lire les derniers titres des journaux britanniques qui ont analysé les sondages à la sortie des urnes lors des élections au Parlement britannique: c'est un choc, a écrit 8 mai le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Les experts notent la victoire surprise et large des conservateurs, la défaite sensible des travaillistes et le succès sensationnel du Scottish National Party.

Ce dernier atteint un résultat inattendu: 58 sièges sur 650 au nouveau parlement britannique. Selon les experts, ce succès ouvre de nouvelles possibilités à la discussion sur le droit de l'Écosse à l'indépendance. "C'est trop beau pour être vrai", a déclaré la leader des nationalistes écossais Nicola Sturgeon, en commentant les résultats du sondage à la sortie des urnes.

Cette grande victoire du Scottish National Party pourrait redonner une impulsion à un nouveau référendum sur l'indépendance écossaise dans les années à venir, constate CNN. "Ces élections peuvent changer le rôle global du pays pour de nombreuses années. Les relations de la Grande Bretagne avec l'Union européenne, l'Otan et les États-Unis ne tiennent qu'à un fil. Et le Parti national écossais reçoit là une impulsion importante pour l'indépendance écossaise", notent les analystes de la chaîne.


Ces élections montrent que l'époque de la politique bipartite (conservateurs contre travaillistes) est bientôt révolue.

Autre résultat inattendu: le succès convaincant des conservateurs qui, selon tous les sondages, partaient d'égal-à-égal avec le Parti travailliste à la veille des élections. Les Tories pourraient obtenir de 302 à 316 sièges au nouveau parlement et former, en coalition avec les libéraux-démocrates, un parti centriste, le gouvernement du pays pour les cinq prochaines années. "Cinq nouvelles années maudites nous attendent" titre sur fond noir le quotidien londonien Daily Mirror vendredi. Dans le camp des conservateurs, on est persuadé que David Cameron, malgré les prévisions, restera à la tête du gouvernement britannique. Il a déjà promis, à condition d'être réélu, de tenir un référendum sur la sortie de la Grande Bretagne de l'Union européenne en 2017.

Par contre, l'échec relatif des travaillistes, qui pourront compter sur un maximum de 239 sièges au parlement pourrait coûter son poste au leader du parti, Ed Miliband.

Les élections ont également été marquées par l'échec retentissant des libéraux-démocrates, qui pourraient perdre 47 sièges au parlement et ne s'attendre qu'à 10 mandats de députés, ayant gagné juste un siège en Écosse, où leurs positions étaient traditionnellement fortes.

Le ministre fantôme des Affaires étrangères et ancien membre du cabinet britannique, Douglas Alexander, n'a pas réussi à décrocher un siège au sein du principal organe législatif du pays. Dans sa circonscription près de Glasgow, il a perdu face à une étudiante de 20 ans en science politique à l'Université de Glasgow, Mhairi Black. Ce résultat est aussi considéré comme sensationnel: Black sera la plus jeune membre du parlement britannique depuis 1667.

"Je promets d'utiliser ce mandat non seulement pour l'amélioration de l'Écosse, mais aussi pour une politique progressiste dans l'intérêt de tous les citoyens du Royaume-Uni", a déclaré Black lors de son discours devant ses partisans.

Sputnik