28-04-2024 04:32 PM Jerusalem Timing

Inde: des rebelles maoïstes enlèvent 250 villageois (autorités)

Inde: des rebelles maoïstes enlèvent 250 villageois (autorités)

Cet enlèvement est le dernier épisode d’un conflit qui oppose les rebelles aux forces de sécurité le long du "corridor rouge" traversant les régions du centre et de l’est de l’Inde.

Des rebelles maoïstes ont enlevé 250 villageois au Chhattisgarh, quelques heures avant la visite samedi du Premier ministre indien, Narendra Modi, dans cet Etat du centre de l'Inde, ont indiqué les autorités.


   Les guérilleros ont enlevé les villageois tard vendredi soir dans le district de Suma, à 80 km du lieu où Narendra Modi devait prononcer une allocution lors d'un meeting public, a déclaré Raman Sigh, le Premier ministre du Chhattisgarh.
   "Deux-cent-cinquante villageois ont été enlevés par les maoïstes. Nous faisons de notre mieux pour assurer leur libération", a-t-il ajouté sans donner plus de détails.


   Le député Kawashi Lakma a indiqué à l'AFP que les rebelles avaient emmené des habitants du village de Morenga par la forêt jusqu'à une colline proche.
   "Les maoïstes se sont opposés à la construction d'un pont sur l'un des fleuves parce qu'ils estimaient que cela permettrait aux forces de sécurité d'accéder plus facilement à leurs caches", a dit Kawashi Lakma.


   "Nous avons envoyé des gens pour négocier avec eux", a-t-il ajouté.
   Cet enlèvement est le dernier épisode d'un conflit qui oppose les rebelles aux forces de sécurité le long du "corridor rouge" traversant les régions du centre et de l'est de l'Inde.


   La guérilla maoïste est active depuis 1967. Cette insurrection a fait des milliers de morts. Les rebelles, présents dans une vingtaine d'Etats, sont surtout actifs dans ceux de Chhattisgarh, d'Orissa, du Bihar, de Jharkhand et du Maharashtra.
   Les maoïstes, qui disent se battre pour les droits des peuples tribaux et des paysans sans terre, récoltent des fonds au moyen d'extorsions et de rackets.


   Samedi, le Premier ministre Modi a évoqué la violence dans cette région pauvre et a promis des investissements pour plusieurs millions de dollars.
   "La violence n'a pas d'avenir (...) Le drame macabre de la mort va bientôt cesser", a-t-il lancé devant la foule.