La fin de l’épidémie est déclarée après 42 jours de surveillance.
Le Liberia en a fini officiellement samedi avec l'épidémie d'Ebola, a annoncé l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), appelant cependant à rester vigilants en raison de la présence du virus en Guinée et en Sierra Leone voisines.
Ce samedi, "l'OMS déclare le Liberia exempt de la transmission du virus Ebola. 42 jours se sont écoulés depuis le dernier cas confirmé en laboratoire", décédé et qui a été inhumé le 28 mars " et par conséquent, "l'épidémie d'Ebola au Liberia est terminée", a déclaré un responsable de l'OMS, Alex Gasasira.
Parlant d'une "réalisation monumentale", Gasasira a salué le gouvernement et les populations du Liberia face à l'épidémie - la plus grave depuis l'identification en 1976 du virus - , qui a fait plus de 4.700 morts sur plus de 10.500 cas dans le pays, selon le dernier bilan de l'OMS publié mercredi.
La fin de l'épidémie est déclarée après 42 jours de surveillance - deux fois la durée maximale d'incubation du virus - sans aucun nouveau cas enregistré, selon les directives de l'OMS.
Cette annonce a été faite à Monrovia lors d'une cérémonie au siège de la cellule de crise anti-Ebola, en présence de la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, accueillie par une ovation à son entrée dans la salle, selon un journaliste de l'AFP.
La présidente Sirleaf s'est aussi réjouie de l'annonce, en rendant hommage à ses concitoyens, particulièrement aux personnels de santé dont 189 ont péri sur 375 contaminés par le virus.
"Je remercie tous les Libériens pour leurs efforts" face à l'épidémie, les professionnels de santé "ont mis le meilleur d'eux-mêmes dans la lutte", a affirmé Mme Sirleaf, vêtue aux couleurs nationales: rouge, bleu et blanc.
Mme Sirleaf a ensuite fait une tournée dans des centres de traitement de la capitale pour remercier les agents de santé, se déplaçant dans un bus en compagnie de membres de la cellule de crise anti-Ebola.
Nyaningo Kollie, 40 ans, chauffeur de taxi à Monrovia, qui a perdu un frère, décédé du virus, s'est dit partagé entre joie et peine. "Je suis triste parce que cela ne peut pas ramener mon frère, mais content, parce que son tueur est finalement maîtrisé", a-t-il affirmé à l'AFP.