La visite sur le tombeau intervenait dans "le cadre d’une propagande de campagne électorale" par le parti au pouvoir en Turquie faisant face "à une chute de popularité significative".
La Syrie a dénoncé comme une "agression flagrante" la visite dimanche du Premier ministre turc Ahmet Davutoglu sur le site dans le nord de la Syrie de la tombe du grand-père du fondateur de l'empire ottoman Osman.
La visite, qui n'avait pas été annoncée, est la première d'un dirigeant politique turc sur la nouvelle tombe de Souleïmane Shah, située du côté syrien à juste 200 mètres de la frontière. La Turquie est un allié essentiel de la rébellion contre le pouvoir syrien, qui accuse pour sa part Ankara de soutenir des "terroristes".
Damas, par la voix de l'agence officielle Sana, a dénoncé une "infiltration sans autorisation gouvernementale en territoire syrien, qui constitue une agression claire contre un Etat souverain membre de l'ONU et une violation du droit international".
La visite de Davutoglu sur le tombeau intervient dans un contexte de spéculations autour d'une possible intervention militaire turque en Syrie.
Le Premier ministre a démenti samedi les allégations de responsables de l'opposition turque affirmant que le gouvernement turc pourrait recourir à une telle intervention pour relancer sa popularité avant les élections législatives du 7 juin.
L'agence Sana a estimé que la visite sur le tombeau intervenait dans "le cadre d'une propagande de campagne électorale" par le parti au pouvoir en Turquie faisant face "à une chute de popularité significative".
Davutoglu devait participer dimanche à un rassemblement électoral dans la ville de Sanliurfa, dans le sud-est de la Turquie, près de la frontière syrienne.