Les responsables du Golfe pressent les Etats-Unis de leur fournir des armes sophistiquées comme le chasseur F-35, ainsi qu’une clause de sécurité mutuelle face à la "menace iranienne".
Le roi d'Arabie saoudite et trois autres monarques du Golfe ne participeront pas au sommet entre les Etats-Unis et le Conseil de coopération du Golfe (CCG), organisé par Barack Obama les 13 et 14 mai pour resserrer les liens avec ces Etats troublés par les négociations USA-Iran.
En l'absence du roi Salmane, la délégation saoudienne sera dirigée par le prince héritier Mohammed ben Nayef et comprendra également le fils du roi et ministre de la Défense, le prince Mohammed ben Salmane, a annoncé le ministre des Affaires étrangères saoudien, Adel al-Jubeir, dans un communiqué publié dimanche par l'ambassade d'Arabie saoudite à Washington.
Washington et les Etats du Golfe doivent mettre au point un nouvel ensemble de mesures de sécurité au Proche-Orient, rapporte l'AFP.
Six dirigeants du CCG avaient été invités à la Maison Blanche mercredi et devaient participer le lendemain au sommet à la résidence présidentielle de Camp David.
Malgré cette invitation prestigieuse de Barack Obama, seuls deux dirigeants, représentant le Qatar et le Koweït, feront le déplacement à Washington.
L'émir de Bahreïn, Hamad ben Issa al-Khalifa, manquera le sommet, et sera remplacé par son héritier, ont annoncé dimanche des sources officielles.
Malade, le sultan d'Oman sera représenté par son vice-Premier ministre. Quant aux Emirats arabes unis, ils seront représentés par le prince héritier d'Abou Dhabi, le cheikh Khalifa étant également souffrant.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères a précisé que le roi Salmane serait absent "en raison de la date du sommet, du calendrier du cessez-le-feu au Yémen et de l'inauguration du Centre Roi Salmane pour l'aide humanitaire", selon le communiqué de l'ambassade d'Arabie saoudite.
Adel al-Jubeir "a réaffirmé l'engagement du roi Salmane à rétablir la paix et la sécurité au Yémen et sa volonté de livrer rapidement une aide humanitaire au peuple frère du Yémen", dont plus de 2000 ont été tués par les raids saoudiens.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a rencontré la semaine dernière à Paris les ministres des Affaires étrangères des Etats du Golfe pour préparer ce sommet, auquel participeront Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis.
Ce sommet était "attendu de longue date" selon un diplomate du Golfe.
Un responsable américain a confié qu'un des objectifs majeurs de cette rencontre serait la création d'une structure de défense commune dans le Golfe, concernant "l'antiterrorisme, la sécurité maritime, la cybersécurité et le systèmes de défense anti-missiles balistiques".
Certains diplomates du Golfe s'inquiètent en privé de l'influence grandissante de la diplomatie iranienne dans la région.
Les responsables du Golfe pressent les Etats-Unis de leur fournir des armes sophistiquées comme le chasseur F-35, ainsi qu'une clause de sécurité mutuelle face à la « menace iranienne ».
Washington et les Etats du Golfe devraient également aborder les conflits en cours en Irak, en Libye et en Syrie.