Kerry se trouvait ce mardi en Russie pour la première visite d’un haut responsable américain depuis le début de la crise ukrainienne.
La Russie souhaite coopérer avec les Etats-Unis mais "sans tentative de diktat ou de contrainte", a affirmé mardi le ministère russe des Affaires étrangères alors que la rencontre à Sotchi entre John Kerry et Vladimir Poutine était toujours en cours.
"La Russie est prête à une coopération constructive avec les Etats-Unis (...) cependant, cette coopération n'est possible que sur une base juste et équitable, sans tentative de diktat ou de contrainte", a déclaré le ministère dans un communiqué au ton dur alors que le secrétaire d'Etat américain se trouve toujours à Sotchi, sur les bords de la mer Noire, où il effectue la première visite en Russie d'un haut responsable américain depuis le début de la crise ukrainienne et le refroidissement considérable des relations entre Moscou et Washington.
Lors de sa rencontre avec M. Kerry, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov "a souligné que la crise actuelle des relations avec Washington n'est pas de notre responsabilité", selon le communiqué.
"Sur ce sujet, il a été noté que la poursuite d'une confrontation, avec des tentatives de pression sur nous par le biais des sanctions, est un chemin qui ne mène nulle part", a ajouté le communiqué.
Avant de retrouver le président russe dans sa résidence d'été, M. Kerry s'est entretenu avec son homologue russe Sergueï Lavrov, une conversation que le ministre russe avait qualifiée de "formidable" plus tôt dans la journée.
"Les ministres des Affaires étrangères ont eu une longue et franche discussion, portant sur un large éventail de questions, qui représentent nos intérêts communs", a précisé le ministère dans son communiqué.
Selon ce communiqué, outre l'Ukraine, les deux ministres ont évoqué le conflit syrien et des discussions entre le pouvoir de Bachar al-Assad et des opposants, que Moscou a accueilli début avril.
Le communiqué ne fait pas état de discussions entre MM. Kerry et Lavrov sur le nucléaire iranien alors qu'un accord définitif sur le programme nucléaire iranien doit être conclu avant le 30 juin.
Avec AFP