Le patron de Scotland Yard avait rencontré à 18 reprises des dirigeants du News International entre 2006et 2010.
Le chef de Scotland Yard, Paul Stephenson, mis en cause pour son attitude dans l'affaire des écoutes au sein du groupe de Rupert Murdoch, a annoncé dimanche sa démission, lors d'une conférence de presse en direct à la télévision.
"J'ai pris cette décision en raison des spéculations et des accusations sur les liens entre la Metropolitan Police et News International (la division britannique du groupe de Rupert Murdoch, ndlr) au niveau de ses dirigeants et en particulier avec Neil Wallis", ex-rédacteur en chef adjoint du News of the World, le tabloïde à l'origine du scandale, a déclaré Paul Stephenson.
"Mon intégrité est totale", a-t-il cependant indiqué.
Neil Wallis a été arrêté jeudi. Il est soupçonné "d'avoir conspiré en vue d'intercepter des communications".
Scotland Yard, qui a été accusé d'avoir traîné les pieds dans la conduite de l'enquête sur les écoutes, avait dû admettre cette semaine avoir recruté un temps Neil Wallis comme consultant en relations publiques, après son départ du tabloïde.
Ce dernier était aussi consultant d'un luxueux hôtel où le chef de la police a passé cinq semaines de convalescence cette année, selon la presse.
La polémique sur les liens étroits que News International entretenait avec la police avait aussi été alimentée ce week-end par la révélation que le patron de Scotland Yard avait rencontré à 18 reprises ses dirigeants entre 2006 et 2010.
News of the World, qui a fermé dimanche dernier, est soupçonné d'avoir écouté illégalement quelque 4.000 personnalités de tous horizons.