25-11-2024 09:52 AM Jerusalem Timing

Nucléaire iranien: la loi sur le droit de regard du Congrès américain adoptée

Nucléaire iranien: la loi sur le droit de regard du Congrès américain adoptée

La loi mettrait en place un mécanisme pour que le Congrès, ait le temps d’en bloquer l’application d’un accord sur le nucléaire si les élus le jugeaient mauvais.

Le Congrès américain a définitivement adopté jeudi une loi créant un droit de regard des élus en cas d'accord nucléaire définitif entre le groupe des 5+1 et l'Iran cet été.

La Chambre des représentants a voté par 400 contre 25 voix en faveur du texte, adopté le 7 mai à la quasi-unanimité par le Sénat.

Le président Barack Obama s'est engagé à le promulguer.

"Le Congrès sera dans une bien meilleure position pour juger tout accord final, et s'assurer que l'administration Obama n'a pas conclu de mauvais accord", s'est félicité le républicain Ed Royce, président de la commission des Affaires étrangères.

La loi ne se prononce pas sur le fond du dossier nucléaire: elle mettrait en place un mécanisme pour que le Congrès, en cas d'accord définitif entre Téhéran et le groupe de pays 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), ait le temps d'en bloquer l'application si les élus le jugeaient mauvais.

Les pourparlers internationaux ont repris à Vienne mardi, avec l'objectif de parvenir à un accord final d'ici le 1er juillet, sur la base de l'accord-cadre du 2 avril à Lausanne.

Si un accord était trouvé, Barack Obama serait obligé d'attendre que les élus en examinent les détails.

Pendant 30 jours, aucune sanction adoptée ces dernières années par le Congrès ne pourrait être levée par l'exécutif.

Le Congrès aurait trois options: voter une résolution approuvant la levée de sanctions parlementaires, voter une résolution bloquant la levée des sanctions, ou ne rien faire.

En cas de résolution de désaccord, Barack Obama aurait 12 jours pour opposer son veto, un veto que le Congrès aurait ensuite 10 jours pour surmonter par un nouveau vote à la majorité des deux-tiers, à la Chambre et au Sénat, tous deux dominés par les républicains.