14-05-2025 11:41 AM Jerusalem Timing

La rage du 14 mars contre Michel Samaha et les exploits du Hezbollah!

La rage du 14 mars contre Michel Samaha et les exploits du Hezbollah!

A travers le verdict concernant Samaha, le Futur cherche à camoufler les victoires du Hezbollah au Qalamoune et à mener une bataille politique qui lui compense les pertes dans le jurd!

Le verdict prononcé dans l'affaire de l'ancien ministre libanais Michel Samaha – quatre ans et demi de prison – fut un choc pour le camp politique du 14 mars qui a immédiatement lancé une campagne médiatique virulente contraire.

C'est par un "tfou"  (interjection de mépris en arabe dialectal qui signifie: cracher dessus), que la journaliste May Chidiac a résumé la position des forces du 14 mars face à cette décision juridique.

Parmi les réactions les plus virulentes, celle du ministre de la justice Ashraf  Rifi, qui a "déploré la mort du tribunal militaire".
"J'annonce au peuple libanais la mort du tribunal militaire. C'est un nouveau jour noir dans l'histoire de cette cour", a-t-il dit dans un communiqué jeudi.

Tout en indiquant que le ministère de la justice n'a rien à voir avec cette cour, Rifi a promis de faire tous les efforts nécessaires pour remplacer ce tribunal par un autre spécialisé! 

De son côté, le chef des Forces Libanaises Samir Geagea a écrit sur son compte Twitter que "le verdict du tribunal militaire ébranle la confiance du Libanais en son Etat et à la justice dans le pays".

Affichant son soutien à la position de Rifi, Geagea a prétendu qu'il est temps de "se débarrasser des tribunaux exceptionnels, à leur tête la cour militaire, et de retourner aux tribunaux civils".

Pour sa part, le député Walid Joumblatt a estimé que le verdict à l'encontre de Samaha "légitime les assassinats et les attentats".

La presse du 14 mars également choquée

Même position de la part de la presse libanaise proche du 14 mars: Pour le journal Annahar, ce verdict "est choquant, et ouvre la voie à un conflit sans précédent entre le ministre de la justice et la justice militaire".

Le journal Al-Joumhouriya a intitulé à la Une: "Le tribunal militaire tolère le terrorisme". Pour lui, le verdict fut "une surprise politique de gros calibre parce que le dossier est documenté et les accusations sont confirmées indubitablement".

Aveux de Samaha


Cet ancien ministre a admis lors de son procès le 20 avril dernier avoir transporté des explosifs de la Syrie pour mener une série d'attentats et d'assassinats au Liban". 

Il a avoué entre autre affirmé "avoir reçu une somme de 170 mille dollars des Syriens et les avait placés dans le coffre de sa voiture avec les explosifs". Il a ensuite remis l'argent et les explosifs à un certain Miled Kfouri à Beyrouth, qui s'est avéré être un informateur pour le département des informations, affilié aux services de sécurité.

Samaha s'est défendu d'être tombé dans le piège de Kfouri qui a informé les forces sécuritaires de son projet qui a eu lieu en coordination avec le directeur du bureau de la sureté nationale en Syrie, le général Ali Mamlouk. La justice libanaise avait émis un mandat d'arrêt contre Ali Mamlouk et l'un de ses compagnons à la base de cette affaire. 


Quatre ans de prison

Le tribunal militaire a donc décrété une peine de quatre ans et demie de prison contre Samaha. La défense a déposé ce vendredi un appel demandant la réduction de la peine (quatre ans et demi à compter de la date de son arrestation le 9 août 2012), le réexamen de la décision de le dépouiller de ses droits civils et la déclaration de son innocence».

Peur des exploits du Hezbollah au Qalamoune

Alors que le camp du 14 mars--  le Courant du Futur et ses alliés – s'attendait à une guerre d'usure contre le Hezbollah dans le Qalamoune, les exploits de la résistance ont douché ces espoirs. Le Courant du Futur craint désormais les répercussions de l'avancée du Hezbollah sur l'intérieur libanais.

A travers le verdict concernant Samaha, le Futur cherche à camoufler les victoires du Hezbollah au Qalamoune et à mener une bataille politique qui lui compense les pertes dans le jurd.

De plus, le Courant bleu (le futur : ndlr) veut exploiter l'affaire de Samaha avant la position du général Michel Aoun sur la poursuite ou non de sa participation au gouvernement, sur fond des nominations sécuritaires.  

Et avant le discours attendu de Sayed Hassan Nasrallah qui fixerait "le cadre politique" des batailles du Qalamoun et des montagnes de l'Est du Liban.


Source: Al-Hadathnews, Al-Akhbar