Il a refusé l’idée d’un massacre en Syrie, assurant qu’il s’agit d’une guerre civile, et rappelant que des rebelles anti Assad ont aussi commis des violations
Le président américain Barack Obama a réaffirmé vendredi sa conviction qu'il n'y avait pas de "solution militaire" en Syrie tout en estimant que le conflit en Syrie ne serait probablement pas réglé avant son départ de la Maison Blanche début 2017.
"La situation est Syrie est déchirante mais elle est extrêmement complexe", a souligné M. Obama dans un entretien à la chaîne d'information en continu Al-Arabiya, financée par des capitaux saoudiens, a rapporté l’AFP. Cet entretien intervient après la rencontre de Camp David auquel le président américain avait convié les monarques arabes du Conseil de coopération du Golfe (CCG).
Interrogé sur la possibilité que ce conflit soit réglé avant la fin de son mandat, en janvier 2017, M. Obama répond: "Probablement pas".
En réponse à une suggestion de l’animateur du programme sur l’éventualité qu’il se passe en Syrie ce qui s’est passé au Rwanda en 1994, en allusion au massacre qui y ont été commis, Obama s’est refusé à une telle comparaison.
"Vous avez une guerre civile qui résulte de tensions anciennes. Ce n'est pas quelque chose qui a été provoqué par les Etats-Unis et ce n'est pas quelque chose qui aurait pu être stoppé par les Etats-Unis", ajoute-t-il, estimant "trop souvent au Moyen Orient, les gens attribuent toutes les responsabilités" à Washington.
Dans l’interview, Obama a évoqué « la présence d’extrémistes opposés à Assad impliqués dans des violations ».
« J’ai été très franc avec les dirigeants du CCG que les Etats-Unis en fin de compte ne peut agir qu’à travers les Etats arabes qui devraient à leur tour œuvré de leur côté pour résoudre ces questions », a-t-il ajouté.
Interrogée sur les raisons de la suspension de l’option militaire dont il a été beaucoup question en 2013, lorsque l’armée syrienne a été accusée d’attaques chimiques présumées dans la Ghouta orientale, il a répondu : « Assad s’est débarrassé de ses armes chimiques c’est pour cela que nous ne l’avons pas bombardé ».
Selon Obama, l'option militaire "ne pourra être la solution et ne pouvait stopper la guerre civile syrienne ».
Quant au règlement du conflit, il a souligné qu’il doit se faire dans le cadre d’une coalition internationale.
Selon l'AFP, Obama a affirmé que le règlement du conflit doit se faire en coopération avec les monarchies du Golfe, mais aussi d'autres pays de la région commela Turquie.
"Pour résoudre cette grave crise humanitaire, il est plus cohérent pour nous de travailler avec eux plutôt que d'agir de manière unilatérale", a-t-il dit, toujours selon l'AFP.
Durant l'entretien, le président américain a également rapporté avoir rassuré les dirigeants du Golfe durant le sommet de Camp David que les Etats-Unis aideront les pays du Golfe pour se défendre contre toute menace militaire classique au cas d’une invasion, comme cela s’est passé lorsque l’Irak (de Saddam Hussein, Ndr) a envahi le Koweït en 1990.
Quant aux menaces non classiques, Obama a indiqué que « Washington assisteront les pays du Golfe pour consolider leurs forces spéciales, leurs services de renseignements et leurs capacités à stopper les contrebandes d’armements ». Le président américain a signalé que toutes les craintes des monarchies du Golfe arabe se rapportent à l’Iran.
Source: AFP, al-Arabiya, autres...