23-11-2024 09:40 PM Jerusalem Timing

Turquie:7 soldats incarcérés dans l’affaire du convoi d’armes destiné à la Syrie

Turquie:7 soldats incarcérés dans l’affaire du convoi d’armes destiné à la Syrie

Le gouvernement a imposé un black-out médiatique, y compris sur les réseaux sociaux, sur cette affaire et l’enquête est menée dans le plus grand secret.


   Sept soldats ont été inculpés et placés dimanche en détention provisoire par la justice turque dans l'affaire controversée de l'interception d'une livraison d'armes présumée vers la Syrie l'an dernier, a rapporté l'agence de presse officielle Anatolie.

Selon l'agence de presse pro-gouvernementale, dix soldats arrêtés par la police ces derniers jours ont comparu devant un tribunal d'Istanbul dimanche.
Après toute une journée d'auditions, trois d'entre eux ont été relâchés et les sept autres écroués.

   Ils ont été inculpés de participation à une entreprise terroriste, obstruction au travail du gouvernement et espionnage.

Ces arrestations sont les dernières en date d'une longue série liée à l'interception en janvier 2014 de plusieurs camions et bus près de la frontière syrienne soupçonnés d'acheminer des armes et des munitions en Syrie.
   Une série de documents avaient alors circulé sur internet affirmant que les véhicules appartenaient en réalité à l'Agence de renseignement nationale, les services secrets (MIT), et étaient soupçonnés de livrer des armes aux rebelles radicaux syriens.

Le gouvernement a imposé un black-out médiatique, y compris sur les réseaux sociaux, sur cette affaire et l'enquête est menée dans le plus grand secret.
   Les autorités turques ont attribué la responsabilité du scandale à l'imam Fethullah Gülen, que le président Recep Tayyip Erdogan accuse de diriger un Etat parallèle, via ses partisans dans le système judiciaire et dans la police, afin d'usurper le pouvoir en Turquie.

   Dans une rare référence publique à l'affaire, Erdogan a déclaré dimanche lors d'une réunion électorale à Kayseri que la fouille des camions avait été une "trahison".

   Début mai, quatre procureurs ayant ordonné la fouille de ces camions ont été arrêtés et placés en détention dans l'attente d'un procès.

   Selon l'agence Anatolie, les nouveaux placements en détention provisoire de dimanche viennent s'ajouter aux 47 autres déjà prononcés dans cette affaire, dont les plus anciens remontent à juillet 2014.