22-11-2024 07:18 PM Jerusalem Timing

Syrie: Human Rights Watch poursuit ses accusations à l’aide de fausses photos

Syrie: Human Rights Watch poursuit ses accusations à l’aide de fausses photos

Il attribue à l’armée syrienne les destructions faites par les miliciens.

La semaine dernière, nous avons constaté que le directeur de Human Rights Watch, Kenneth Roth, avait utilisé une image des destructions à Gaza provoquées par Israël pour accuser le gouvernement syrien d’utiliser aveuglément des «bombes barils». Nous écrivions alors:

 (( C’est donc au moins la troisième fois qu’HRW utilise une photo détournée  pour accuser des ennemis actuels de l’impérialisme américain d’avoir causé des destructions que l’empire américain et / ou de ses amis ont causées.
Ce n’est pas seulement du parti-pris de la part d’HRW, c’est de la fraude pure et simple.))  

 
Suite à notre post et à de nombreuses protestations sur Twitter, Kenneth Roth a été obligé de se rétracter et de supprimer ce tweet. Il a posté: (Voir à droite)

 

Furieux d’avoir à retirer le tweet accusateur, il en a envoyé un autre, accusant une fois de plus le gouvernement syrien d’avoir provoqué avec des «bombes barils» les destructions qu’on voit sur cette image (voir à gauche) :

Mais cette image ne représente  pas davantage des destructions causées par les «bombes barils» du  gouvernement syrien.

Pour ce tweet Kenneth Roth a utilisé une photo de l’AFP prise par George Ourfalian et distribuée par l’agence Gettyimages.
Voilà ce qu’on lit sur la capture d’écran de l’image originale de Getty :

   

La destruction du quartier Hamidiyeh de la ville d’Alep au nord de la Syrie où les combattants des comités populaires locaux, qui soutiennent les forces gouvernementales syriennes, tentent de défendre ce quartier traditionnellement chrétien, au troisième jour de combats intensifs contre les djihadistes du groupe Etat islamique, le 9 avril 2015. AFP PHOTO / GEORGE OUFALIAN

 

Ce qu’on voit sur  l’image, c’est la destruction d’un quartier attaqué par les djihadistes anti-syriens et défendu par des forces pro-syriennes qui appuient le gouvernement. Kenneth Roth insinue-t-il que le gouvernement  syrien a causé ces ravages en bombardant ses partisans avec des «bombes barils»? Ne serait-ce pas plutôt les «rebelles modérés», que lui soutient apparemment, qui ont détruit ces bâtiments?

A en juger par la manière dont Human Rights Watch et Kenneth Roth utilisent habituellement  les photos, on peut supposer sans risque que la seconde hypothèse est la bonne.

Et tandis que Kenneth Roth fait tout un barouf avec les «bombes  barils» en Syrie, qui ne sont pas différentes des autres bombes standard, nous attendons toujours qu’il tweete contre l’usage des bombes thermobariques* par le gouvernement saoudien au Yémen sur les structures solides, des armes qui tuent ou mutilent en même temps de nombreux innocents.

Avec ses accusations très sélectives et ses fausses images, Kenneth Roth a fait de Human Rights Watch une organisation de relation publique de mensonges–à-but-lucratif  à la solde de gouvernements «occidentaux» et de diverses dictatures du Golfe.

 



Sources : Moon Of Albama ; traduit par Arrêt sur Info.