Bazerbachi filmait toutes les confrontations et les mouvements des miliciens, ainsi que les exécutions commises contre des militaires et des civils.

La guerre du renseignement se poursuit contre les groupes terroristes au Liban et à ses frontières. Dernier exploit réalisé par les services de sécurité libanais : l’arrestation par le département des renseignements de l’armée du porte-parole médiatique du groupe terroriste takfiriste Daech (EI), Abdel Rahmane Bazerbachi, alias « petit-fils de Baghdadi ».

Bazerbachi est originaire de Tripoli, alors qu’un autre terroriste, syrien cette fois, a été arrêté à Bar Elias dans la Békaa, pour appartenance aux groupes terroristes et acheminement d’importantes quantités d’armes et de drogue aux miliciens dans le jurd d’Aarsal (nord est du Liban).

Yohrob Abou Jamal a reconnu son appartenance aux brigades al-Farouk et sa participation à des opérations militaires sur le sol libanais. Il bénéficiait de la protection et de l’aide logistique d’un religieux dans la Békaa.
 
Bazerbachi : importante prise

En effet, le terroriste tripolitain est considéré comme une prise importante aux mains de l’armée, lui qui est en relation avec le dossier des militaires enlevés par les terroristes, et qui est un bon connaisseur des cellules takfiristes au nord du pays.

De plus, il possède des informations sur Daech, ses dirigeants et ses agents. Il était d’ailleurs proche des dirigeants de Daech dans le Qalamoune, en tant que porte-parole.

Cet exploit montre à quel point l’étau s’est resserré sur les miliciens libanais qui ont rejoint les rangs des groupes takfiristes. Ceux-ci sont désormais face à deux choix : soit partir en Syrie ou au jurd d’Aarsal pour poursuivre les combats, soit fuir le champ de la bataille et rentrer au Liban.

Arrestation de Bazerbachi

Concernant le terroriste de Daech, les yeux des services de renseignements libanais sont grand ouverts sur Bazerbachi depuis qu’il a accédé à la page de socialisation du fils du chef de l’armée libanaise, Joe Qahwaji, pour proférer des menaces contre son père.

Il est allé jusqu’à diffuser des images  liées aux militaires libanais enlevés par les groupes terroristes.

Avec le début de la bataille du Qalamoun, le « petit-fils de Baghdadi » a tenté de fuir du jurd vers Aarsal et ensuite à Tripoli. Dès qu’il a franchi le barrage militaire du 8e bataillon de l’armée à Aarsal, une patrouille des renseignements de l’armée l’attendait au village de Labwé dans la Békaa du nord. Il a alors été arrêté avec un groupe de miliciens, son téléphone portable faisant l’objet d’une détection permanente.

Bazerbachi, 21 ans, est né à Tripoli et est connu pour le « petit-fils de Baghdadi » en raison de son extrémisme. Il a quitté Tripoli depuis trois ans vers le Qalamoune syrien. Il fut un activiste médiatique. Il a mis en place un réseau médiatique sur Twitter et Facebook pour fustiger le roi saoudien défunt Abdallah, et plusieurs cheikhs et dirigeants sunnites à Tripoli.

D’après les informations citées par le journal assafir, Bazerbachi a fait connaissance à des dirigeants de Daech qui lui ont demandé de se diriger au Qalamoune syrien. Là-bas, il a subi des entrainements militaires et travaillé en tant que porte-parole médiatique. Il était chargé de publier les communiqués de Daech.

Bazerbachi filmait toutes les confrontations et les mouvements des miliciens, ainsi que les exécutions commises contre des militaires et des civils. Celui-ci a même pris part à des combats contre le front terroriste al-Nosra, et s’était fait prisonnier il y a quelques semaines.

Avec le début des batailles au Qalamoun, il a réussi à prendre la fuite vers Aarsal. Il a ensuite contacté des médiateurs à Tripoli pour rentrer à sa ville. C’est ainsi que les renseignements libanais sont parvenus à l’arrêter à Labwé.  
   

Traduit du site Assafir