"Sanaa a connu dans la nuit les raids les plus violents depuis le début de l’offensive saoudienne"
L’agression saoudienne a commis un nouveau massacre dans la province de Saada, dans le nord du Yémen, en bombardant une maison dans le district Kitaf provoquant la mort de cinq enfants et blessant leur mère et deux autres enfants, a rapporté la chaine satellitaire iranienne alAlam.
Toujours à Saada, dans la ville Rahban, deux personnes ont été tué et quatre autres blessés alors que la capitale Sanaa et ses environs ont subi des dizaines de raids sauvages durant toute la nuit de mardi jusqu'à ce matin, provoquant de graves dégâts aux habitations dans la ville de Fajj Attane.
Dans le gouvernorat de Eb, cinq passagers d'un bus ont été tués et trois autres quand il a été visé par un missile de l'aviation saoudienne.
Et à Taez plusieurs personnes ont été blessées suite à un bombardement intensif du campus de la radio et du campus de la 22ème Brigade.
Toujours est-il que l'agression saoudienne s’est encore plus intensifiée ce Mercredi en bombardant un plus grand nombre de provinces yéménites soit plus de 100 raids ont été exécutés par l’aviation saoudienne plusieurs régions de ces provinces en moins de 24 heures.
En effet, et selon l’AFP, les avions de combat de la coalition se sont relayés, depuis mardi soir et jusqu'aux premières heures de la journée, pour bombarder plusieurs cibles, provoquant de fortes explosions qui ont secoué la capitale et semé la panique parmi la population, ont rapporté des sources locales citées.
L'impact des projectiles sur les cibles touchées éclairait à chaque raid la capitale et provoquait des explosions, audibles à plusieurs kilomètres à la ronde, selon des habitants.
"Sanaa a connu dans la nuit les raids les plus violents depuis le début de la campagne de frappes" de la coalition il y a près de deux mois, a affirmé Saleh Moqbal, un habitant de la vieille ville.
Cette intensification des raids sur la capitale intervient après l'expiration, dimanche soir, d'une trêve humanitaire de cinq jours, que l’Arabie-saoudite n’a jamais respecté depuis les premières secondes de son entrée en vigueur..
Selon un rapport alarmant de l’ONU, publié mardi 19 mai 2015, à propos des violences au Yémen, quelque 1.850 personnes sont mortes et 500.000 habitants ont fui leurs foyers.
Selon l’Ocha, l’organisme de l’ONU gérant les situations d’urgence, qui cite les services de santé du Yémen, les affrontements auraient également fait 7.394 blessés.
HRW accuse l'Arabie Saoudite d'utiliser des armes interdites
Human Rights Watch assure disposer de photos, d'une vidéo et d'autres éléments crédibles qui prouvent que la coalition a utilisé des munitions à fragmentation. Et que celles-ci lui ont été fournies par les Etats-Unis. Ces sous-munitions sont interdites par un traité international datant de 2008.
Human Rights Watch affirme que des munitions en grappe ont été utilisées ces dernières semaines dans des frappes de la coalition sur le gouvernorat de Saada, bastion des rebelles Houthis dans le nord du Yémen. Elles semblent avoir atterri sur un plateau cultivé, à 600 mètres de zones habitées.
Ces sous-munitions, qui explosent après coup, posent des dangers à long terme pour les civils et sont interdites par un traité adopté en 2008 par 116 pays, mais pas par l'Arabie saoudite, les Etats-Unis et le Yémen. "Ces armes ne devraient jamais être utilisées, en aucune circonstance", a affirmé Steve Goose, directeur à HRW qui suit les questions d'armements.