Moscou a annoncé qu’il recherchait d’autres fournisseurs de produits alimentaires censés remplacer les importateurs occidentaux.
L'UE ne veut pas attendre l'allègement de l'embargo russe et utilise des méthodes peu civilisées pour faire passer ses produits en Russie.
Moscou s'apprête à alléger son embargo sur les importations alimentaires pour plusieurs pays européens. Les autorités sanitaires russes ont notamment organisé des inspections en Hongrie, à Chypre et en Grèce. "Seul un fournisseurs sur cinq pourrait être autorisé à exporter des fruits et légumes sur le marché russe après l'annulation de l'embargo alimentaire", a déclaré le président de Rosselkhoznadzor (Service fédéral russe de contrôle vétérinaire et phytosanitaire), Sergueï Dankvert.
En attendant, les autorités sanitaires européennes falsifient des certificats sur les livraisons de produits interdits et ferment les yeux sur les violations commises par les pays européens voisins de la Biélorussie. Le béton prévu par un contrat se transforme au cours de la transportation en lard d'Allemagne; la viande européenne devient brésilienne à la frontière biélorusse; des concombres français interdits d'importation sont ajoutés dans des lots de tomates.
L'ambassadeur de l'UE aux Etats-Unis David O'Sullivan a récemment annoncé que les sanctions européennes contre Moscou resteraient en vigueur au moins jusqu'à la fin de 2015. Selon le président de Rosselkhoznadzor Sergueï Dankvert, plus les sanctions contre la Russie soient durables, plus la Russie se lie d'amitié aux nouveaux fournisseurs.
La Russie importe de la volaille et du porc de Thaïlande, du poisson de Malaisie, des agrumes d'Afrique, des huîtres de Tunisie et du Maroc. Elle s'est mise d'accord avec l'Uruguay et l'Argentine sur les livraisons de fromage. Le Chili lui fournit des produits laitiers. Les consommateurs russes s'attendent déjà au caviar iranien, à la truite d'Oman et au fromage blanc grec. La Russie élargit ses importations, notamment de produits laitiers biélorusses.
Les Etats-Unis et l'Europe ont adopté plusieurs trains de sanctions contre des secteurs entiers de l'économie russe en 2014 et au début de 2015 sur fond de crise en Ukraine. La Russie a riposté, en frappant d'embargo en août plusieurs denrées alimentaires, notamment produits laitiers, viande, fruits et légumes en provenance de l'UE, du Canada, d'Australie et de Norvège. Elle a déclaré plusieurs fois qu'elle souhaitait un règlement rapide du conflit dans le Donbass et qu'elle considérait les sanctions occidentales comme illégitimes et infondées. Moscou a annoncé qu'il recherchait d'autres fournisseurs de produits alimentaires censés remplacer les importateurs occidentaux.
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