Washington a tout intérêt à renverser les gouvernements pro-russes afin d’entraver, par exemple, les projets énergétiques avantageux pour la Russie..
Washington cherche à renverser les gouvernements pro-russes dans les Balkans, y compris pour entraver les projets énergétiques profitables à la Russie, estime un expert autrichien.
Les Etats-Unis ont transféré leur politique "d'endiguement de la Russie" de l'Ukraine vers les Balkans, où ils s'efforcent d'éliminer toutes les forces pro-russes, écrit l'analyste politique Stefan Haderer dans les pages du quotidien Wiener Zeitung.
En Macédoine, l'opposition fait tout son possible pour renverser le premier ministre Nikola Gruevski. Selon M. Haderer, ce scénario ressemble étrangement à celui réalisé en Ukraine. Dans les deux cas, il s'agit de pays que l'on cherche à "européaniser" coûte que coûte.
"Il faut demander aux responsables politiques européens qui promettent d'accueillir la Macédoine, l'Albanie et le Kosovo dans l'UE à qui cela profite. Cela profite-t-il à leur populations bouleversées par les tensions interethniques et le terrorisme, à l'Union européenne qui ne survivra pas à l'adhésion de pays en crise ou bien aux Etats-Unis?", écrit l'analyste autrichien.
D'après lui, Washington a tout intérêt à renverser les gouvernements pro-russes afin d'entraver, par exemple, les projets énergétiques avantageux pour la Russie, notamment la construction du gazoduc Turkish Stream.
"La voie de la Macédoine a été prédéterminée par l'administration de Barack Obama", constate Stefan Haderer. Lors de sa visite à Skopje en juillet 2014, la sous-secrétaire d'Etat américaine Victoria Nuland a déclaré que la Macédoine "méritait sa place dans l'Otan et l'Union européenne", rappelle l'analyste.
Pour des raisons économiques, la Macédoine n'a pas soutenu les sanctions contre la Russie. Cette démarche coûtera cher au gouvernement macédonien, estime Stefan Haderer, citant les propos de l'ex-président George W. Bush: "Celui qui n'est pas avec nous est contre nous".
Ces propos ne sont pas un simple slogan, mais une injonction à laquelle les responsables européens obéissent volontiers. C'est la raison pour laquelle une "révolution de couleur" en Macédoine n'est pas à exclure, conclut l'analyste autrichien.
Sputnik