25-11-2024 11:46 PM Jerusalem Timing

Les visites des sites militaires sont de l’espionnage, selon un général iranien

Les visites des sites militaires sont de l’espionnage, selon un
général iranien

Les experts politiques et techniques des deux parties ont eu de nouvelles discussions depuis mercredi à Vienne.

Les demandes occidentales d'accéder aux sites militaires iraniens dans le cadre d'un accord nucléaire s'apparentent à de l'espionnage, a jugé vendredi un haut responsable militaire iranien, répétant le refus de Téhéran d'accepter ces exigences.

La question des inspections est un des points délicats des négociations en
cours avec les grandes puissances, surtout en ce qui concerne les sites
militaires.

"Nous ne permettrons aucune visite, sous aucun prétexte, des sites
militaires ou de défense, ou leurs environs. Nous considérons la demande des
Occidentaux comme une demande officielle d'espionnage", a déclaré le général
Amir Ali Hadjizadeh, le chef de la force aérospatiale des Gardiens de la
révolution, l'armée d'élite du régime.

Le général s'exprimait devant les attachés militaires étrangers basés à
Téhéran, selon le site officiel des Gardiens de la révolution sepahnews.com.
Interrogé par le site officiel du Parlement, le chef de la diplomatie
iranienne, Mohammad Javad Zarif, a également refusé toute inspection de ces
sites, les qualifiant de "demandes excessives".

La veille, le président Hassan Rohani a souligné que l'Iran "ne signerait
aucun accord qui permettrait aux étrangers d'accéder aux secrets militaires ou
technologiques" du pays.

Le guide suprême iranien, l'ayatollah sayed Ali Khamenei, avait déjà affirmé
mercredi que l'inspection de sites militaires et les entretiens avec des
scientifiques iraniens par des experts étrangers étaient exclus d'un accord
nucléaire, âprement négocié depuis près de deux ans.

L'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, France, Royaume-Uni, Russie et
Allemagne) ont conclu le 2 avril un accord-cadre ouvrant la voie à un accord
final pour résoudre le dossier du nucléaire iranien d'ici au 30 juin.

Les experts politiques et techniques des deux parties ont eu de nouvelles
discussions depuis mercredi à Vienne.  Dans l'accord-cadre, l'Iran a accepté la mise en place d'un régime d'inspections renforcées de ses sites nucléaires par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), notamment sous le régime du protocole additionnel au Traité de non-prolifération, qui permet des inspections inopinées.

 Mais selon Téhéran, le protocole additionnel permet "certains accès" à des
sites militaires et non des inspections, afin de protéger "les secrets
militaires ou économiques" du pays signataire.