21-11-2024 11:48 AM Jerusalem Timing

Peres au Forum de Davos en Jordanie, sûr de lui, parmi les dirigeants arabes

Peres au Forum de Davos en Jordanie, sûr de lui, parmi les dirigeants arabes

La normalisation des Arabes avec l’ennemi sioniste avance à grands pas, au même rythme que les guerres menées contre les Etats récalcitrants.

Rien de surprenant. Un invité israélien se trouvait en chair et en os au beau milieu des dirigeants arabes, durant le forum économique de Davos  organisé cette année en Jordanie.

Rien de surprenant non plus qu'il s'agisse de l’ancien président Shimon Perez, hôte coutumier de cette rencontre qu’il ne rate jamais pour défendre « la cause sioniste ».

Assis  au beau milieu des dirigeants arabes, il se sentait comme chez lui, et personne autour de lui ne semblait lésé par sa présence.
Le choix de sa place semble avoir été bien préparé.

Il n’est séparé de l’ancien chef de la ligue arabe et ancien ministre égyptien des AE Amro Moussa que par le jeune ministre autrichien des AE. Ce qui ne l’a pas empêché d’échanger la discussion avec lui, puis de la continuer plus aisément une fois le ministre autrichien s’est retiré !!  Ce sont certains journaux égyptiens qui ont capté cette présence et l’on stigmatisée, à l’instar d’ « al-Yaoum as-Sabea » (le septième jour).

Comme certains medias marocains ont stigamtisé la présence d'ABdel-Ilah BenKirane, le dirigeant du parti marocain islamiste "Justice et développement" lequel avait selon le site "Le 360" violemment critiqué l'invitation adressée par le Maroc à Peres pour particper à une rencontre organisée par la fondation Clinton à Marakech.

 

Il y aussi, selon les rares photos qui ont été prises, son coup de mains très chaleureux avec le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et non moins chaleureux avec le chef du Kurdistan irakien Massoud Barzani.

En revanche, le vice-Premier ministre irakien Baha’ al-Aaraji a quitté la salle, dès l’arrivé de Peres, comme le rapporte le bureau médiatique du gouvernement irakien, cité par l’agence palestinienne Sama News.

Il semble être le seul dirigeant arabe à avoir pris cette mesure !!
Etait également présent parmi les dirigeants irakiens, selon les photos, -Ayyad Allawi, chef de file de la liste irakienne. Il n'a pas bronché.  

L'emplacement du dirigeant israélien parmi la foule des invités n’est pas très bien localisée, d’après les photos.

 

En première ligne certes, mais pas en « première classe », il n’est (pas encore) aux côtés de l’hôte du forum, le roi Abdallah de Jordanie qui avait à ses côté le chef du premier pays qui a collaboré avec Israël, Abdel Fattah al-Sissi.

 

Mais il semble que le roi jordanien lui a expédié comme compagnie son vice- Premier ministre Nasser Hassan, assis à sa droite.  Aux côtés de ce dernier, on voit bien un dirigeant arabe, vraisemblablement originaire d’une monarchie du Golfe, car en Djellaba blanche. La présence de Perez ne semble lui faire ni chaud ni froid. Il n’est pas identifié.

Il est vrai que très peu de medias arabes ont couvert la présence du président israélien au forum. - Etant organisé en Jordanie, elle ne devrait pas surprendre. Amman  collabore avec Israël avant même la signature d’un accord conclu avec lui en 1994 -.

 

Pourtant, Peres n’a pas raté l’occasion de se faire remarquer, en donnant une conférence de presse entre autre.

Il est question que  de nombreux médias arabes l’ont boycotté et que des journalistes sont sortis. Comme s’ils n’étaient pas au courant de sa présence.
Selon le site d’information jordanien Satel News, qui tente d’alléger la responsabilité jordanienne de cette invitation, il a parlé sournoisement de la question des réfugiés palestiniens dont une bonne partie vivent en Jordanie.

«Les feuilles politiques que les Arabes ont préparées  parlent de la nécessite de parvenir à une solution juste des réfugiés palestiniens… Nous sommes bien d’accord… Mais personne dans le monde n’a de solution à la question des réfugiés, ce n’est pas si simple », a-t-il dit.

De par sa réponse, il est claire que Peres esquive de répondre. Il se contente de jeter la balle dans le camp arabe, en parlant de la feuille arabe et non de la feuille israélienne, et affichant des affinités avec les Arabes, tout en arguant de l’impossibilité de parvenir à un règlement.

«  En somme, cette question devrait être soumise au débat. Et comme l’a suggéré la feuille arabe de paix, et ce n’est pas seulement notre proposition, la solution devrait être juste et créative », a-t-il conclu sur cette question.

En poursuivant une politique d’expansion des colonies à l’est de Jérusalem et en Cisjordanie occupées, et malgré les concessions arabes qui ne cessent de se poursuivre, il est certes clair qu’Israël n’acceptera jamais le droit de retour des Palestiniens. Mais sa politique consiste à ne pas l’afficher à tous les coups.   
 


Durant son point de presse, il a été question aussi que Peres a mis l’accent sur la nécessité de lutter contre le terrorisme ensemble et a rendu hommage au roi de Jordanie Abdallah, pour l’avoir convié, et au discours prononcé par le rais égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Il doit les rencontrer en marge du forum.

Une scène a pu échapper au blak-out médiatique sciemment imposé, et dont la photo a été postée sur les réseaux sociaux.

Celle du cafetier jordanien qui offre au dirigeant sioniste une tasse de café, arabe par excellence, en toute humilité, et puis lui fait porter en cadeau une aabaya, aussi arabe, avec une humilité aussi forte.

Elle aurait soulevé une certaine réprobation chez les Jordaniens, d’après ce qu’en en a dit, sans savoir lesquels.

Et puis ici au Liban, le site d’information al-hadath News a constaté, photo à l’appui, la présence, non loi de Perez, de Bahaeddine Hariri, fils ainé de l’ancien Premier ministre libanais défunt  Rafic Hariri. A l’assassinat de son père, il était promu à sa succession. Il est assis à côté de Amro Moussa. 

La loi libanaise interdit cette promiscuité avec des personnalités israéliennes. Mais Bahaeddine détient aussi la nationalité saoudienne, Ryad n'étant plus très loin de la normalisation.