L’AFP occulte la fumée orange dans sa version des faits et la provenance du tir. L’armée syrienne effectue 20 raids contre des positions de Daesh à Tadmor (Palmyre)

Une roquette dégageant de la fumée orange a tué 4 personnes ce lundi dans la ville Lattaquié du littoral syrien, à l’ouest du pays.

Selon le site d’information libanais al-Hadath News, la roquette a été tirée à partir de la province nord de la ville, occupée par les miliciens et s’est abattue entre les deux quartiers Mar Takla et cheikh Daher.

La fumée orange qui s’est dégagée du projectile a suscité la crainte des habitants de la ville.

Or, dans la version de l’AFP, force est de constater qu’il n’est pas du tout question de cette fumée orange. 

L’agence qui s’aligne dans sa ligne éditoriale à la position du gouvernement français farouchement hostile au président syrien, et fortement impliquée dans cette guerre de destruction de la Syrie en fournissant des armes aux rebelles, entretient plutôt le flou sur les circonstances de la mort des 4 civils.

L’Agence évoque une explosion d’origine indéterminée, assurant la tenir d’employés municipaux.

Elle dit aussi que sa journaliste qui s'est rendue dans le quartier de Mar Takla a constaté que le toit d'un immeuble avait pris feu et était partiellement effondré tandis que de l'autre côté de la ruelle le balcon du troisième étage d'un autre immeuble était calciné.
 

«  Elle avait auparavant entendu le bruit d'une explosion, des flammes et de la fumée », écrit l’agence (sic!) .
   
Rapportant selon les habitants, qu’un père, sa fille et son fils ainsi qu'une voisine ont été tués et dix autres personnes ont été blessées.

Pas question non plus de fumée orange dans la version de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), rapportée aussi par l’AFP, en seconde position, et selon lequel « la déflagration est due à un drone, dont on ignore l'origine, qui s'est écrasé après avoir été touché par un missile tiré de la mer ».

Quant à la version des habitants qui assurent « qu'il s'agissait d'une roquette tirée par les rebelles », elle est mentionnée à la traine,  en fin de la dépêche.
  
20 raids aériens à Tadmor, et 15 tués   

L'aviation syrienne a mené lundi d'intenses raids sur des positions militaires dans la ville antique de Tadmor (Palmyre) et sa banlieue, occupée depuis jeudi par la milice wahhabite takfiriste Daesh ( Etat islamique-EI).

Selon le site libanais d’information al-Hadath News, a la foi de sources syriennes militaires, une vingtaine de raids aériens ont bombardé des sites importants de la milice dans la ville et il est question de 15 tués dans ses rangs.

Dans sa version fondée sur les allégations de l’OSDH, il y a eu 15 raids sur Palmyre et sa banlieue, les « plus intenses depuis la prise de la ville". Il est aussi question dans cette version de « 4 tués au moins parmi les civils et des dizaines de blessés »

« Et c'est sur qu'il y a aussi des morts parmi les jihadistes de Daesh (acronyme arabe de l'EI) lors du bombardement du bâtiment de la sécurité militaire", poursuit le président de l’OSFH, dont les estimations manquent d’honnête, surtout qu’il a toujours tendance à ternir l’image le pouvoir syrien.

Même son de cloche de la part des sites et les réseaux sociaux rebelles qui se sont lancé dans des accusations infondées que les raids ont visé des sites archéologiques.

«  Les positions visées sont exclusivement militaires et éloignées des sites archéologiques », a assuré une source pour al-Hadath News. Assurant que « l’armée de l’air a détecté des mouvements suspects dans l’entourage du musée national mais a évité de les bombarder en raison de la valeur symbolique du lieu en question et pour le préserver ».

En revanche, les positions visées sont l’entourage de l’hôpital national , le siège de la sécurité, le camp de jeunesse ainsi que certains quartiers au nord et au sud de la ville , des positions de la colline Syria Tel (réseau de téléphonie mobile) et du siège du parti Baas.
    
Alors que selon l’AFP, les raids ont visé plusieurs endroits de la ville, (…) notamment les secteurs de l'hôpital national et dans celui près du périmètre où se trouvent les antiquités gréco-romaines."
   

Une source militaire syrienne a confirmé ces raids, rapporte l’AFP. "Les opérations militaires y compris les raids aériens, se poursuivent dans le périmètre de la localité al-Sakhné, de Tadmor, des champs d'al-Hel et Arak et toutes les routes qui conduisent vers Tadmor. Nous poursuivons Daesh où qu'ils soient", a-t-elle dit à l'AFP.