L’armée irakienne et les forces de la mobilisation populaire ont sécurisé plusieurs régions d’al-Anbar.

Le commandement conjoint des forces militaires et populaires irakiennes a annoncé le début des opérations militaires pour la libération de la province d’al-Anbar.

« Le commandement conjoint a lancé les opérations de la libération d’al-Anbar, avec la poursuite des opérations de nettoyage des régions entourant la ville de Baïji », a indiqué dans un communiqué le bureau médiatique du Premier ministre.

Azl el-Fahdawi, membre du conseil de la province d’al-Anbar, a déclaré que les forces sécuritaires ont coupé toutes les voies de ravitaillement de Daech au sud de Ramadi, soulignant que les forces sécuritaires continuent de se masser à l’Est de Houssayba en prélude à la libération de Ramadi.

Pour sa part, le commandant des opérations d’al-Anbar le lieutenant Qassem Mohammad Saleh a confirmé l’arrestation de 200 miliciens du groupe terroriste takfiriste Daech (EI) dans les derniers combats à Ramadi.

Au cours d’un point de presse conjoint avec le porte-parole militaire des brigades du Hezbollah Jaafar el-Husseini dans la base militaire de Habbaniya (al-Anbar), le lieutenant Saleh a révélé que la mission de la libération d’al-Anbar a été confiée aux brigades du Hezbollah et au commandement des opérations de Babel, ajoutant que la province d’al-Anbar a été encerclée et qu’une nouvelle voie de ravitaillement a été ouverte.

Qualifiant la bataille d’al-Anbar de « patriotique », il a accusé ceux qui ont « des agendas extérieurs » d’être derrière le report du lancement de ces opérations.
Et de souligner que des volontaires de la ville sainte de Kerbala, de Hilla et de toutes les régions irakiennes sont disposés à prêter main-forte à la population d’al-Anbar.

Pour sa part, le président de la commission sécuritaire au conseil de la province d’al-Anbar Faleh Issaoui a assuré que « les raids de la coalition dirigée par les Etats-Unis n’ont pas entravé l’avancée des milices de Daech, bien au contraire, ils ont favorisé leur progression sur le terrain ». 

Et de poursuivre : « La coalition internationale a dû accepter la participation des factions de la résistance et des forces de la mobilisation populaire après avoir menacé de quitter le champ de bataille ». 

Pendant ce temps, le porte-parole officiel des brigades du Hezbollah Jaafar el-Husseini a affirmé la disposition de ses brigades à nettoyer toutes les régions d’al-Anbar. Selon lui, l’opération à al-Anbar a sécurisé toutes les régions jusqu’au désert de Kerbala, soulignant que l’armée et les services sécuritaires ont participé avec efficacité à cette opération.

Le 17 mai 2015, le conseil de la province d’al-Anbar a voté en faveur de la participation des forces de la mobilisation populaire aux opérations de libération d’al-Anbar après l’entrée de Daech dans la ville de Ramadi.

Revers pour Daech

L’armée irakienne et les forces de la mobilisation ont sécurisé plusieurs régions à l’Est et au sud de Ramadi dont les deux régions de Touk et Ankour après de violents affrontements avec les miliciens de Daech. 18 miliciens terroristes ont péri dans ces combats.  

Un « ministre » de Daech éliminé

Citant des forums marocains sur la toile, la chaine de télévision al-Alam a rapporté la mort d’ « Abou Maamoun le marocain », nommé au poste du « ministre des équipements » dans les rangs de Daech. Celui-ci serait mort dans les combats à Ramadi. Il est considéré comme un « ancien combattant » d’al-Qaïda, auquel il s’est rallié en Afghanistan avant de se diriger vers l’Irak.

Washington tente d'apaiser les tensions

Politiquement, la Maison Blanche a tenté d'apaiser les tensions avec Bagdad, après les critiques portées par le secrétaire à la Défense sur l'armée irakienne, accusée d'un "manque de volonté" face aux miliciens de l'Etat islamique (EI).

Le vice-président américain Joe Biden a téléphoné lundi à  Abadi pour rendre hommage à l'armée irakienne, reconnaissant "le courage et l'énorme sacrifice de ses soldats" face au groupe terroriste, selon la Maison Blanche.

Il a aussi réaffirmé "le soutien des Etats-Unis au combat du
gouvernement irakien contre" l'EI.
 
Le général iranien Ghassem Souleimani a déclaré que les Etats-Unis n'avaient "rien fait" pour aider l'armée irakienne à Ramadi.
   
 

Source: al-Manar, al-Alam