23-11-2024 09:42 AM Jerusalem Timing

Liban/Frangié : Nous serons aux avant-postes de la résistance s’il le faut...

Liban/Frangié : Nous serons aux avant-postes de la résistance s’il le faut...

Le Hezbollah se bat en Syrie pour protéger le Liban, réitère le secrétaire général adjoint du Hezbollah. Aoun accuse le gouvernement d’empêcher l’armée d’intervenir à Ersal.

Le chef du parti libanais Al-Marada, le député Sleiman Frangié, a accusé dimanche les forces du 14 Mars de collusion avec les takfiristes.


« Lorsque les takfiristes domineront la Syrie, ils viendront au Liban et il vaut mieux leur faire face en Syrie qu'au Liban. S'ils arrivent au Liban, ils ne feront aucune distinction entre une société et une autre. Ils poseront leurs conditions à tous et les premiers à en payer le prix seront les modérés sunnites », a-t-il affirmé.


Devant une délégation d'enseignants, M. Frangié a estimé qu'« il est de notre devoir de nous tenir aux côtés de la résistance (Hezbollah) ». « Nous sommes avec la résistance sans compter, en termes de pertes et de gains, et en toutes circonstances », a-t-il indiqué.


« Certains, avant 2005, étaient peut-être perdus, et il était impossible de leur faire parvenir ces idées. Mais aujourd'hui, les considérations stratégiques ont pris le dessus sur les petits détails. Le climat et la pensée de la résistance se sont répandus dans la société chrétienne, et le général Michel Aoun a joué un rôle important à ce niveau », a-t-il indiqué.


« C'est ma libanité, ma chrétienté, mon patriotisme et mon arabité qui me poussent à me tenir aux côtés de la résistance. La pensée takfiriste élimine tout le monde aujourd'hui. La résistance défend nos lieux saints et notre existence, ce qui prouve que nous avions raison dans nos options », a poursuivi M.Frangié.


« Nos ennemis sont gênés et défendent ce qui ne peut l'être, alors que nous sommes en position de force au sein du 8 Mars. Certains veulent juger le Hezbollah sur ses intentions et innocenter d'autres en dépit de leurs exactions », a-t-il ajouté.


« (...) Nos principes et nos convictions sont de protéger nos régions. Nous nous tiendrons aux côtés de la résistance, demain et les jours suivants. Et s'il le faut, nous serons aux avant-postes », a-t-il affirmé.


« Nous faisons face à Israël habillé en takfiristes. D'ailleurs, ceux qui défendaient l'ennemi israélien durant la guerre de juillet et philosophaient sur leur soutien à l'ennemi sont les mêmes qui philosophent sur le soutien à la pensée takfiriste au nom de la protection du Liban et de la nécessité de ne pas s'ingérer en Syrie », a-t-il conclu.

Aoun accuse le gouvernement d’empêcher l’armée d’intervenir à Ersal

De son côté, le chef du Courant patriotique libre (CPL), le député Michel Aoun, s'en est pris à nouveau au gouvernement et au courant du Futur, les accusant d'empêcher l'armée d'intervenir dans le jurd de Ersal.

« C'est comme s'il y avait un jeu interne visant à torpiller le Liban. Celui qui a joué ce jeu se dirigeait sur le front de Ersal à chaque fois qu'il y avait une agression contre l'armée pour soutenir les agresseurs », a-t-il expliqué dimanche en recevant une délégation de Zahlé.

« La région constitue toujours un danger aujourd'hui. Mais ce danger ne provient pas des habitants de Ersal ou de l'intérieur du village, mais des vastes étendues occupées par les miliciens takfiristes », a poursuivi le général Aoun.

« Nous appelons aujourd'hui le pouvoir, à travers tous ses ministres et ses responsables militaires, à prendre une décision tranchée qui consiste à libérer les 450 km2 représentés par le jurd de Ersal, pas le village », a souligné Michel Aoun.

Et de noter : « Le gouvernement se contente d'observer et refuse de laisser à l'armée l'initiative de libérer le jurd des miliciens. Jusqu'à quand continuera-t-il de refuser ? Jusqu'à quand l'armée devra-t-elle attendre ? L'armée qui ne bouge pas se brise durant la guerre parce qu'elle ne fait rien pour gagner. Si l'armée n'est pas utilisée, elle devient comme un couteau de cuisine rouillé et pourri du fait du manque d'usage. »

Le Hezbollah se bat en Syrie pour protéger le Liban

Dans ce contexte, le secrétaire général adjoint du Hezbollah Cheikh Naïm Qassem a affirmé que "si le Hezbollah ne se battait pas sur les frontières syriennes pour défendre le Liban, les groupes terroristes takfiris de Daesh et du Front Al-Nosra entreraient dans les villes libanaises".

"Le Hezbollah se bat, sur la zone frontalière d’Al-Qalamoun, pour protéger le Liban et la Résistance, car protéger les frontières entre la Syrie et le Liban constituera un obstacle devant les opérations terroristes des groupes takfiris contre le Liban", a ajouté le Cheikh Naïm Qassem.

 

Avec OLJ et Irib