Les experts du FMI n’ont pas évoqué le coût des frappes aériennes onéreuses que mène le royaume contre le Yémen.
L'Arabie saoudite va afficher un déficit budgétaire de l'ordre de 20% de son PIB en 2015 en raison de l'effondrement de ses revenus pétroliers, a indiqué mardi le Fonds monétaire international (FMI).
"Les dépenses du gouvernement devraient rester élevées en 2015 en raison d'un certain nombre de facteurs alors que les revenus pétroliers se sont réduits", a expliqué une équipe du FMI après une visite dans le royaume. "De ce fait, (...) le déficit devrait atteindre environ 20% du PIB pour 2015", soit quelque 130 milliards de dollars pour un PIB de 649 milliards.
Pour le FMI, la forte contraction des cours du brut ont entraîné une réduction substantielle des revenus pour l'Etat mais l'impact sur le reste de l'économie est jusqu'à présent resté limité, en raison de l'importance des dépenses publiques.
L'équipe du FMI a prévu une croissance de 3,5% cette année, équivalente à celle de 2014, mais s'attend à un ralentissement à 2,7% l'an prochain.
Les prix du pétrole ont chuté de 115 dollars le baril en juin 2014 à 46 dollars en janvier avant de remonter autour de 65 dollars.
Les revenus pétroliers représentent plus de 90% des revenus publics de l'Arabie saoudite, le premier exportateur de brut au monde qui pompe 10,3 millions de barils par jour.
Le FMI a estimé en mai à plus de 100 dollars le baril le seuil nécessaire pour équilibrer le budget.
Les experts du FMI n'ont pas évoqué le coût des frappes aériennes onéreuses que mène le royaume contre le Yémen.
Les institutions internationales estiment que, pour financer le déficit public, le gouvernement va devoir emprunter sur le marché financier pour la première fois en 15 ans, en dépit de ses énormes réserves.
Ces réserves en devises étrangères ont chuté de 49 milliards de dollars durant les quatre premiers mois de l'année, à 683 milliards à la fin avril, a indiqué lundi le cabinet saoudien de consultants Jadwa Research.
Avec AFP