Les Rohingyas sont une minorité musulmane vivant essentiellement en Birmanie et des milliers d’entre eux tentent de fuir les persécutions dans ce pays.
Des femmes Rohingyas détenues dans des camps servant à la traite des être humains en Thaïlande et en Malaisie ont été victimes de viols en réunion par leur geôliers et au moins deux d'entre elles sont tombées enceintes, a rapporté la presse malaisienne.
L'agence officielle malaisienne Bernama, cite une survivante Rohingya, Nur Khaida Abdul Shukur, qui explique que des jeunes femmes étaient emmenées chaque nuit du camp où elle était détenue près de Padang Besar en Thaïlande.
Nur Khaidha, qui se trouve aujourd'hui dans la ville malaisienne d'Alor Setamn, a été détenue dans ce camp fin 2014, selon les informations de l'agence de presse publiées lundi soir.
Les Rohingyas sont une minorité musulmane vivant essentiellement en Birmanie et des milliers d'entre eux tentent de fuir les persécutions dans ce pays.
"Tous les soirs, les gardes venaient chercher deux ou trois jeunes et jolies Rohingyas et les conduisaient dans un endroit clandestin", a-t-elle dit à Bernama.
"Elles étaient victimes de viols en réunion de la part des gardes. Deux d'entre elles sont tombées enceintes à cause de ces viols".
Son mari, Nurul Amin Nobi Hussein, a déclaré à l'agence qu'il avait été témoin de crimes similaires dans un camp proche situé du côté malaisien de la frontière, par lequel il avait transité quelques temps avant son épouse.
"Pendant la nuit, les gardes allaient dans la partie du camp réservée aux femmes et les emmenaient. On entendait les cris et les pleurs des femmes violées".
L'AFP n'était pas immédiatement en mesure d'obtenir une confirmation de ces informations auprès des autorités.
Début mai, sept camps ont été découverts en Thaïlande tandis que 33 corps ont été retrouvés dans des charniers.
C'est cette découverte qui avait décidé Bangkok à sévir contre la traite de migrants, ce qui avait désorganisé les filières. Des milliers de migrants se sont retrouvés abandonnés en mer par leurs passeurs.
Fin mai, la police malaisienne a annoncé avoir retrouvé 28 camps et 139 tombes du côté malaisien de la frontière.
Les défenseurs des droits de l'Homme pensent que ces camps sont utilisés par le crime organisé comme camps de transit pour les migrants, dont la destination finale est bien souvent la Malaisie.
La police thaïlandaise a arrêté une cinquantaine de personnes depuis début mai.
La Malaisie a annoncé que 12 policiers figuraient parmi les personnes poursuivies pour leur possible implication dans le trafic.