De concert avec le président du Congrès juif européen Moshe Kantor
Après avoir quitté son poste d’émissaire du Quartette pour le Proche-Orient, Tony Blair a annoncé qu’il allait se consacrer à la lutte contre l’antisémitisme, rapporté le site Global Net. L’ex-premier ministre britannique présidera le Conseil européen pour la tolérance et la réconciliation.
Tony Blair et l’homme d’affaires juif d’origine russe Moshe Kantor ont annoncé jeudi cette nomination dans une tribune commune dans The Times. Ils y font part de leur inquiétude sur la montée de l’antisémitisme. "Ce n’est pas un problème juif, mais il contamine l’ensemble de la société et doit être combattu pour le bien de nous tous", ont écrit les deux hommes.
"Les États, les organisations internationales et les autres acteurs doivent s’unir pour lutter contre la haine et l’intolérance. Si nous attendons que nos armées agissent, il sera trop tard", ont-ils poursuivi. Le Conseil européen pour la tolérance et la réconciliation milite contre les discriminations envers les juifs et pour criminaliser la négation de l’Holocauste.
Au Proche-Orient, l’action de M. Blair a été souvent critiquée en raison de l’absence de progrès dans le processus de paix, même s’il n’avait lui-même aucun rôle formel dans ces négociations. Il lui était aussi reproché d’entretenir de piètres relations avec l’Autorité palestinienne qui dénonçait sa proximité avec Israël.
Quant à Moshé Kantor, il assure depuis 2007 la présidence du Congrès juif européen (CJE), qui l’organisation fédérant les organisations juives représentatives de 42 pays européens.
Selon le Centre Communautaire laïc juif, tant aujourd'hui de nationalité suisse, il a été le premier oligarque russe à présider une organisation juive européenne.