L’ancien président George Bush avait extrait du fichier un chapitre complet composé de 28 pages, et « qui pointe du doigt l’Arabie saoudite»
La Maison Blanche subit des pressions croissantes pour révéler le chapitre secret dans l'enquête officielle sur les événements du 11 Septembre 2001 qui implique la famille royale saoudienne, a révélé le quotidien britannique «The Times» ce vendredi.
Selon le journal, Bob Graham, le président de la commission des renseignements du Sénat avait recommandé lorsque de l'attaque de préparer un dossier qui rassemble les documents condamnant la famille royale saoudienne et l’accusant distinctement d’être «le principal bailleur de fonds de l'attentat ».
Selon "Times", ces documents sont placés, dans une chambre secrète sous le Capitole, dans un fichier intitulé «Résultats, discussions et textes sur certaines questions sensibles relatives à la sécurité nationale".
Graham a souligné pour le Times que l'ancien président George Bush avait extrait du fichier un chapitre complet composé de 28 pages, et « qui pointe du doigt l'Arabie saoudite». Ajoutant que ceci a permis de maintenir l'Arabie saoudite à l'abri de toute sanction, ce qui a conduit à l’expansion de la pensée extrémiste wahhabite et à la poursuite du financement du terrorisme, lui fournissant des éléments humains, en particulier à Al-Qaïda et Daesh ».
Raison pour laquelle Graham réclame aujourd'hui, ainsi qu’un grand nombre de membres du Sénat la libération de ces pages.
Toujours d’après le rapport du Times, ce chapitre contient des informations sur Nawaf al-Hazmi et Khalid al-Mihdhar, les deux Saoudiens qui ont participé à l’enlèvement de l’avion qui a survolé le Pentagone le 11 Septembre 2001, et qui étaient soutenus par un troisième citoyen saoudien, Omar al-Bayoumi. Il s’avère qu’ils étaient en contact avec l'ambassade d'Arabie Saoudite à Washington.
Le papier ajoute : « Hazmi et al-Mihdhar étaient en relation avec le saoudien Oussama Basnan, dont l’épouse avait reçu une somme d’argent de la part de la princesse saoudienne, pour le coût d’un traitement médical, d’après ce qu’on a dit ».
Le journal rappelle le démenti de l'Arabie saoudite d’avoir un quelconque rôle dans les attentats de 2001», et la justification véhiculée par Bush lorsqu’il a ordonné de reformuler le chapitre de crainte « qu’il ne révèle certaines de nos sources et de nos méthodes et n’entrave notre victoire dans la guerre contre le terrorisme".
L’un de ceux qui ont consulté ces 28 pages a déclaré que son contenu aurait dû embarrasser la famille royale saoudienne et les Bush en même temps.
Le sénateur républicain Thomas Massey a déclaré après la lecture du chapitre : "je devais m’arrêter après chaque page pour réorganiser les dates dans mon esprit. Ce que le lisais me poussait à repenser tout ".
Le journal britannique a fait allusion à la vague de pression subie par l'administration américaine actuelle pour la libération du fichier 11 Septembre, et à laquelle s’est joint par candidat républicain à la prochaine présidentielle le sénateur Rand Paul. Il est également question qu’un projet de résolution a soulevé cette question auprès du Sénat.
Traduit à parti du journal al-Akhbar