"100.000 juifs sur le Golan dans cinq ans, cela est réalisable".
Un ministre israélien a appelé dimanche le monde à reconnaître l'annexion par "Israël" du plateau du Golan pris à la Syrie en 1967, et à y accroître la colonisation juive.
"J'appelle la communauté internationale (...) à reconnaître la souveraineté du Golan", a déclaré le ministre israélien de l'éducation Naftali Bennett, du parti nationaliste et religieux Foyer juif.
Il s'exprimait dans un discours devant une conférence sur la sécurité près de Tel-Aviv, à propos de la campagne mondiale non gouvernementale de boycottage (BDS) destinée à faire pression sur ‘Israël’ pour mettre fin à l'occupation des Territoires palestiniens.
"Assez d'hypocrisie, assez de deux poids deux mesures", a-t-il dit.
"L'Union européenne n'a pas la même approche vis-à-vis de Chypre-Nord ou du Sahara occidental que du Golan".
Israël occupe depuis 1967 quelque 1.200 km2 du plateau du Golan syrien, qu'il a annexés en 1981, une décision que n'a jamais reconnue la communauté internationale. Environ 510 km2 restent sous contrôle syrien.
"Le monde avait alors durement critiqué Israël. Aucun pays n'a reconnu le Golan comme faisant partie de l'Etat d'Israël, même pas nos meilleurs amis", a-t-il poursuivi.
L'UE exclut les territoires occupés depuis 1967 (Cisjordanie, Jérusalem-Est, bande de Gaza et le Golan) de sa coopération avec « Israël ».
"Je comprends qu'il y ait un désaccord sur la Judée et la Samarie, ce que le monde appelle la Cisjordanie", a-t-il affirmé. "Mais le Golan, interdire les exportations agricoles du Golan ? Où est la logique ? Où est votre sens moral ?", s’est il interrogé.
"A qui voudriez-vous que nous donnions le Golan ? (Au président syrien Bachar al-) Assad ? (A la branche syrienne d'Al-Qaïda) Front Al-Nosra ? Au groupe Etat islamique (Daech) ? Au Hezbollah ?", a-t-il demandé.
Il a affirmé que le nombre colons israéliens du Golan s'élevait à 23.000 habitants.
"Nous avons colonisé sur le Golan l'équivalent de quelques villages de Toscane", a-t-il ajouté. "100.000 juifs sur le Golan dans cinq ans, cela est réalisable".
Avec AFP