Pour le Président Berri, d’aucuns ne savent pas ce qui se passe dans le monde arabe et ignorent que les membres de cette Ligue ont eux-mêmes besoin de dialoguer.
Le gouvernement libanais tient ce mercredi une séance au palais présidentiel de Baabda, dirigée par le chef de l’Etat Michel Souleimane.
Le conseiller médiatique du Premier ministre Fares Gemayel a affirmé dans un entretien téléphonique au site AlManar que la décision du président Najib Mikati de ne pas répondre aux campagnes contre lui est toujours en vigueur.
Des sources proches de Mikati avaient indiqué au quotidien Asssafir que la meilleure réponse sera de rester tranquille et de travailler efficacement pour l’intérêt des citoyens dans tous les domaines vitaux.
De même source on estime que la campagne contre le Premier ministre ayant débuté avec les débats sur le tribunal international est arrivée à sa fin. « Il fallait donc entamer une nouvelle campagne, à caractère confessionnel cette fois, notamment chrétien, afin de soulever les chrétiens contre le gouvernement, mais le gouvernement démontrera à tout le monde qu’aucune communauté ne sera privée de ses droits ».
Le dialogue national : divisions dans les rangs des forces du 14 mars
Par ailleurs, la nouvelle majorité a salué l’appel du chef de l’Etat au dialogue, mais les forces du 14 mars ont confié à Assafir qu’il n’y a aucune raison pour participer à un dialogue suspendu par l’autre camp. « Si le chef de l’Etat veut compenser ses pertes dans la formation gouvernementale, et si le Premier ministre cherche à renforcer la légitimité de sa représentativité, nous ne leur donnerons pas cette chance au détriment de nos intérêts ».
Toutefois, les forces du 14 mars ne sont pas unanimes sur la position à adopter sur ce sujet. Le Courant du Futur a qualifié de positif l’appel du chef de l’Etat au retour à la table de dialogue, tout en limitant le dialogue sur les armes du Hezbollah.
« Nous saluons l’appel au retour au dialogue du point où on s’est arrêté la dernière fois, c'est-à-dire les armes du Hezbollah », a dit le membre du Futur le député Jean Ogassapian dans une interview à notre site. « Nous avons présenté notre vision sur ce sujet, celle de la stratégie défensive élaborée par Samir Geagea. Nous devons dialoguer pour parvenir à des points communs, et nous sommes prêts à retourner au dialogue pour trouver une solution aux différends concernant le sujet des armes », a-t-il ajouté.
Berri s’étonne de l’appel à la participation de la Ligue arabe au dialogue
Alors que le Futur veut fixer un ultimatum pour un accord sur le dossier des armes, avec la participation de la Ligue arabe, le chef du Parlement Nabi Berri a estimé que cette position a mis fin au dialogue avant qu’il ne commence même.
Devant ses visiteurs, Berri a indiqué que « celui qui veut participer sérieusement au dialogue ne fixe pas de conditions préalables et ne prévoient pas ses résultats à l’avance ». « D’aucuns veulent déterminer eux-mêmes la forme et son mécanisme et imposer aux autres ce qu’ils devront dire. C’est vraiment étrange », a-t-il souligné. |
Le Président Berri s’est dit étonné de l’appel à la participation de la Ligue arabe au dialogue nationale, « comme s’ils ne savent pas ce qui se passe dans le monde arabe et ignorent que les membres de cette Ligue ont eux-mêmes besoin de dialoguer ».
Souleimane avertit du report du dialogue
De son côté, une source proche du Président de la République a indiqué que celui qui rejette le dialogue doit assumer ses responsabilités, considérant que « la situation ne permet pas de reporter le dialogue pour après le scrutin parlementaire en 2013 vu les dangers réels qui guettent le Liban ».
Et de terminer que la proposition du Président Souleimane est beaucoup plus profonde qu’un simple appel au dialogue dans sa formule précédente.