Des miliciens tués à Idleb, des civils selon l’OSDH
L’armée syrienne a réussi à reprendre l’initiative à Hassaké, au nord-est de la Syrie, reconquérant la plupart des points qu’elle a perdus la semaine passée pour le compte de Daesh (Etat islamique).
Depuis dimanche, en collaboration avec les combattants volontaires des comités de défense nationale, des brigades al-Baas, (parti au pouvoir) et des membres des services de la sécurité intérieure, elle a chassé les miliciens Daesh de l’institut des délinquant adolescents, de la centrale électrique principale , du cimetière des martyrs, et d’autres régions, rapporte le correspondant du journal libanais al-Akhbar. Seul le village Dawoudiyya est encore occupé, et les combats s’y poursuivent.
Daesh avait pourtant tenté au début d son offensive un coup de force en faisant exploser 15 voitures piégées aux parages de la ville
La semaine passée, les informations propagées laissaient croire que la prise de Hassaké par Daesh était imminente et il a été même question que le préfet de la ville et son chef de police ont emménagé leur siège vers la ville de Qamechli.
Pourtant, les deux hommes ont été vus, participant à un rassemblement populaire dans la ville, en soutien à l’armée, et ont été pris en photos, faisant une tournée dans les écoles de la ville, pour superviser la tenue des examens officiels.
A noter dans cette bataille, la non-participation des éléments des Unités de protection du peuple kurde, qui ont choisi de rester à l’écart, "de crainte de paraitre soutenir le régime", selon l’un de leurs dirigeants. Ce qui selon al-Akhbar a soulevé un tollé de mécontentement chez la population de la ville.
Raids contre des miliciens à Idleb
En même temps, l’armée syrienne poursuit ses frappes dans le gouvernorat d’Idleb, contre les repaires de la coalition de milice « Jaïch al-Fateh », l’armée de la conquête, dont la colonne vertébrale est la branche armée d’Al-Qaïda le front al-Nosra.
Selon Sana, il est question de dizaines de miliciens qui ont été abattus dans plusieurs raids dans la province d'Idleb, dont Arihaa, Taraa, oum al-Janine, et autre.
Alors que l’Observatoire syrien des droits de l’homme parle de 49 civils dont 6 enfants dans un village al-Janoudiya, situé dans la province de la ville de Jis al-Choghour .
La vidéo postée sur Youtube par les rebelles montre que les tués et blessés sont des hommes. Il n’y a pas de cadavre d’enfants, mais certains enfants sont portés par des hommes en train de courir dans toutes les directions.
Selon l’OSDH, les raids ont touché "une place publique, où beaucoup de gens se rassemblent d'habitude parce qu'il y a beaucoup d'échoppes", précisant que le village compte de nombreux déplacés ayant fui les violences dans d'autres régions.
Dans les images, il n'y a pas d’achoppes, mais on voit très bien un batiment détruit, dont les éclats se sont propulsés tout autour, et qui semble avoir été la cible du raid. On voit aussi un nombre de jeunes hommes, dont certains en patalon treillis, assis dans un mini bus dans lequel sont rassemblés les blessés.
L'ONG soutenue par l'Ocident, et qui dit se baser sur un large réseau de sources à travers la Syrie s’est fait remarquer par ses rapports et ses chiffres biaisés. Sa particularité: attribuer à l'armée syrienne des victimes civiles et non des miliciens. Alors que les rebelles sont présentés comme des enfants de chœur.
Au début de l’insurrection, dans le cadre d’une stratégie de désinformation bien orchestrée, même le nombre des tués dans les rangs des militaires régulières figuraient parmi les tués des rebelles.