Le mouvement de boycott vise à éliminer "Israël", selon Netanyahu.
L'ancien président français Nicolas Sarkozy a déclaré lundi à Jérusalem occupée que tout boycott d'"Israël" était "inadmissible", intervenant dans le débat qui domine l'agenda politique israélien et implique le groupe français de téléphonie Orange.
"Je ne veux pas rentrer dans la polémique, je sais que Stéphane Richard (le PDG d'Orange, NDLR) viendra ici s'expliquer", a déclaré M. Sarkozy à la presse à l'issue d'une visite d'entreprise à Jérusalem.
"Le boycott d'Israël est inadmissible. Je ne dis pas qu'il y avait une volonté de boycott de la part de cette entreprise (Orange), mais je dis que ce n'est pas comme ça qu'on fera la paix", a-t-il ajouté.
Le PDG d'Orange Stéphane Richard a provoqué l’ire des dirigeants israéliens en déclarant mercredi dernier au Caire qu'il retirerait sa marque de l’entité sioniste sur le champ si Orange ne s'exposait pas à des risques considérables de demande de dédommagement.
Ces propos ont été immédiatement considérés en Israël comme une tentative de la part d'Orange de se dissocier pour des raisons politiques de son partenaire israélien Partner, qui utilise son image et sa marque contre une redevance.
Partner délivre ses services non seulement en « Israël », mais dans les colonies de Cisjordanie occupée, malgré le caractère illégal de la colonisation aux yeux de la communauté internationale.
La controverse a éclaté alors que la classe politique israélienne est agitée par un vif débat sur les pressions étrangères et une initiative internationale non-gouvernementale de boycott d'"Israël".
Netanyahu: Le mouvement de boycott vise à éliminer "Israël"
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dans ce contexte affirmé lundi que le but ultime de la campagne mondiale non-gouvernementale Boycottage, désinvestissements, sanctions (BDS) contre son pays était l'"élimination" de l’entité sioniste.
"Je pense que c'est important que la communauté internationale arrête de donner un laisser-passer aux Palestiniens", a dit Netanyahu au ministre tchèque des Affaires étrangères Lubomir Zaoralek, en visite à Jérusalem ocupée.
"Ils prennent part à BDS qui appelle à l'élimination d'Israël", a-t-il dit, en référence à cette campagne qui demande à boycotter « Israël » pour dénoncer notamment l'occupation des Territoires palestiniens.
Avec AFP