In instaure indirectement une nouvelle équation: sa peau et celle de ses miliciens, contre celle des militaires libanais qu’il prend en otage

Alors que sa milice a essuyé un revers important face au Hezbollah dans le Qalamoune et le jurd de Aarsale, le numéro un de la branche d’Al-Qaïda dans le Qalamoune, Abou Malek al-Talli a finalement fait son apparition.

Faisant le coq, en assurant qu’il ne sortira jamais du jurd de Aarsale que dans un cercueil, le chef du front al-Nosra tente néanmoins de sauver sa peau, en faisant de nouveau chanter les familles de militaires libanais que sa milice détient en otage depuis le mois d’aout dernier.

Le Hezbollah ne rentrera à Aarsale que sur les cadavres des combattants et des soldats libanais, a-t-il dit devant les membres de la famille du soldat George Khoury, venus visiter leur fils.

Selon le site d'information libanais Lebanon Files, (proche du 14-mars) ils ont été emmenés vers le lieu prévu pour la rencontre, les yeux bandés, dans la voiture du maire de la localité de Aarsale, Moustafa Houjeiri, lequel entretient des liens étroits avec le front al-Nosra.

Alors qu’il est question dans les medias libanais que Talli se cache dans la localité libanaise de Aarsale, il assure dans la vidéo postée sur la rencontre avec les proches de l’otage se trouver toujours dans l’entourage de cette localité, ainsi que plus de 1000 combattants.

Bien sur, il n’explique pas pourquoi ses 1.000 combattants n’ont pas tenus tête aux combattants du Hezbollah et ont perdu 90% des territoires qu’ils occupaient dans le jurd de Aarsale (sic) !

Devant la famille du soldat libanais, il menace certes, mais avec un certain désespoir : « Nous resterons fermes jusqu’au dernier souffle. Ils (les combattants du Hezbollah, ndlr)  ne parviendront pas à entrer dans ces régions, sauf sur nos cadavres, ce qui veut dire que vos fils non plus ne seront plus», a-t-il dit.

Une proposition, formulée indirectement pour instaurer une nouvelle équation : sa vie et celle de ses miliciens contre celle des militaires libanais.

" Le front al-Nosra ne sait quoi faire parce qu'il est encerclé de tous les côtés et il est pafaitement conscient que sa bataille contre le Hezbollah et l'armée libanaise est perdue d'avance. Il tente d'utiliser la carte des militaires enlevés pour faire pression sur l'Etat, sur les familles et sur le Hezbollah", estime Lebanon Files, un site proche du 14-mars.

En dépit que Talli (qui menaçait d'éradiquer le Hezbollah) feint se sacrifier jusqu’au bout, sa voix était abattu et ne saurait dissimuler qu'il tente une dernière chance aussi désespérée que lache.