27-11-2024 12:24 AM Jerusalem Timing

La prévisible défaite de la France au Moyen-Orient

La prévisible défaite de la France au Moyen-Orient

En soutenant Washington à la manière d’un Tony Blair sur la scène internationale, François Hollande pourrait prendre la place que les États-Unis laissent vacante dans le Golfe et bénéficier d’argent facile.

Élu en mai 2012 président de la République française, François Hollande aura imposé à son pays une orientation de politique étrangère entièrement nouvelle.

Le fait qu’il se soit présenté comme un homme de gauche a masqué aux yeux de ses concitoyens que ce haut-fonctionnaire tournait le dos aux intérêts de la Nation, à son histoire et à sa culture, et plaçait l’État au service d’un groupuscule de grands bourgeois néo-conservateurs.

Le changement du printemps 2012

- Alors que durant sa campagne électorale, il avait semblé ouvert à toutes les analyses, s’entourant de plusieurs groupes de réflexion concurrents, il devait mettre bas son masque dès sa prise de fonction, le 15 mai.

Ainsi plaçait-il son mandat sous les auspices de Jules Ferry. Avec subtilité, il affirmait honorer le fondateur de l’école laïque et obligatoire et non pas le théoricien socialiste de la colonisation.

Pourtant, la laïcité de Ferry ne visait pas à garantir la liberté de conscience, mais à extirper les enfants des mains de l’Église catholique et à les former, sous l’autorité des « hussards noirs », pour en faire la chair à canon de ses expéditions coloniales.

- Le 6 juillet, il réunissait à Paris une coalition d’États auto-proclamés « Amis de la Syrie », pour saboter l’accord de Genève et relancer la guerre contre la Syrie. Symboliquement, il saluait les « démocrates » (sic) du Conseil national syrien, une organisation fantoche composée par le Qatar en s’appuyant sur la société secrète des Frères musulmans. Il se pavanait aux côtés du criminel de guerre Abou Saleh qui avait dirigé l’Émirat islamique de Baba Amr et fait décapiter plus de 150 de ses compatriotes. Il prononçait alors un discours, écrit en anglais par ses mentors, puis traduit en français.

- Dans la foulée, le 22 juillet, il affirmait solennellement que la France était comptable des crimes commis par le gouvernement illégitime de Philippe Pétain envers les citoyens juifs. En d’autres termes, le haut-fonctionnaire Hollande posait la supériorité de l’État sur la République.

J’écrivais alors que François Hollande, prenant la succession de Philippe Pétain, avait offert la France aux puissants du moment et renouait avec la politique coloniale. Considérant que mon exil politique m’avait fait perdre le sens de la mesure, beaucoup décidèrent d’ignorer ce qu’ils considéraient comme une outrance.

Aussi ai-je été soulagé en lisant le dernier ouvrage du démographe Emmanuel Todd, Qui est Charlie ?, dans lequel il s’emploie à analyser comment et pourquoi l’électorat actuel du Parti socialiste est l’héritier des « Maréchalistes ».

J’ai toujours éprouvé une forte admiration pour cet intellectuel qui est parvenu à montrer l’impact inconscient des systèmes familiaux sur l’histoire.

Étant étudiant en sciences politiques, j’avais dévoré sa thèse montrant que la division du monde durant la Guerre froide correspondait en réalité aux structures familiales des peuples.

Cartes à l’appui, il observe qu’aujourd’hui, l’électorat du Parti socialiste, largement déchristianisé, a perdu ses repères et se replie sur lui-même. Il avait déjà analysé le ralliement de la classe dirigeante autour du culte de l’euro, c’est-à-dire de la loi du plus fort dans l’espace européen. Il conclut que le Parti socialiste a vendu le pays à l’étranger avec l’approbation d’un électorat de possédants.

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